Cahier N° 69

 

 

 

Des îles Perlas au sortir du canal de Panama jusqu'aux îles Galápagos au large de l'Équateur sur la route de la Polynésie, il y a 830 milles, ça se fait en moins d'une semaine...
En fait, On a subit une traversée de 12 jours éprouvante. Pas de vent et de la  pluie pendant les 2 premiers jours puis un vent soutenu et un courant permanent dans le nez tout le reste du temps. Et des nuages, un temps gris qui fiche le cafard... On a vu qu'un seul coucher de soleil en 12 jours... C'est sûrement pour cela que l'article qui suit est un cliché en noir et blanc plutôt qu'en couleur, mais tout correspond à ce que nous avons ressenti... Nous avons peut-être été juste un peu plus grossier, mais on ne peut pas tout dire sur un texte écrit.

 

Série   "Journal de bord":  Des îles Perlas aux îles Galápagos.


Nous partons au moteur. Il faut bien sortir de ce golfe de Panama qui est un cul de sac dans lequel la zone intertropicale de convergence déverse ses nuages et ses grains. Il faut faire du Sud, on trouvera bien du vent plus loin.

Ça y est voila le vent. Il n'y en a pas eu pendant deux jours et maintenant qu'il vient il est de SW.
Devinez le cap qu'on doit faire? SW bien sur. On va tirer des bords au près.
Je veux descendre la dérive centrale pour faire un cap plus efficace. Mais le bout que je relâche ne tire pas. La dérive ne descend pas. Il faut dire que ça fait longtemps que ça ne nous est pas arrivé de faire du près serré. Il doit y a voir des coquillages dans le puit ou ce sont les patins en Ertalon qui ont un peu gonflé. Ça va nous faire perdre quelques degrés tout ça ... Et M.... !  
Et puis au bout de 5 minutes elle est descendue toute seule. Parfois les choses se débloquent sans fatigue.

Banik prend de la vitesse mais aussi de la gite. Il remonte dans le vent et plante des pieux dans les vagues qui commencent à se former. Ce n'est pas marrant comme allure le près serré. Cependant il faut bien serrer le vent car il n'y a pas un bord favorable. On doit aller exactement dans le lit du vent. Pour gagner du terrain il nous faut absolument remonter. Le bateau tape... La mer va finir par nous arracher une tôle de la coque... Un tiroir s'ouvre et se répand. Le voilier plante toujours ses pieux et nous éclabousse. Les manoeuvres sont nombreuses car le vent n'est pas stable sous les lignes de nuages qui se succèdent. Dehors le ciré est obligatoire. C'est pratique pour rester sec,  un ciré. Mais au bout de quelques jours ça pue un ciré. Heureusement on le quitte de temps en temps pour aller se reposer sur la couchette qui de jour en jour devient de plus en plus humide.


Ciel gris, mer grise, crachin, froid, humidité...

Enfin allongé pour quelques heures de sommeil bien mérité. 
RRR tac,  RRR tac. Il y a quelque chose qui roule dans un équipet et s'arrête en taquant la cloison avant de repartir dans l'autre sens ... Ça ne fait rien on s'en fiche on va dormir... RRR tac. Ça roule et ça cogne contre la cloison. Bon je vais me lever... Non ça ne le fait plus  ouf!
RRR tac.   Et M....!

Ça forcit. Depuis 20 minutes déjà je surveille du coin de l'oreille le vent qui prend peu à peu de la force et la transmet à la coque qui accélère  et accentue sa gite. Ça serait bien de prendre un ris... Bon aller c'est la huitième manoeuvres aujourd'hui mais il faut le faire. Prendre un ris ce n'est pas très compliqué et ça entretient les biceps... J'enfile le ciré qui pue... Voila le ris est pris. Je suis un peu essoufflé et je commence à avoir mal aux mains à force de tirer sur des bouts de ficelles. Je descends pour aller boire un grand verre d'eau. Un coup d'oeil sur le loch. La vitesse n'a pas diminué et les mouvements du bateau sont plus doux rendant la vie plus confortable... Ça dure moins d'un quart d'heure car le vent perd soudain 3 crans et on est ballotté sans puissance dans les vagues qui ne sont pas calmées. Il faut renvoyer de la toile .
Et M... !

Je remonte sur le pont. Si j'avais su je n'aurai pas réduit tout à l'heure. Et puis j'aurai du enfiler mes sandalettes comme je le fais huit fois sur dix. De retour dans le cockpit je me tape le gros orteil sur le rail d'écoute de génois. Le bout du doigt éclate, l'ongle se casse. P... de bordel ça fait mal;  Et M... !

Qu'est ce qui se passe? On n'avance plus correctement, les voiles battent. Le vent a viré de 30° avec le passage de ce nuage. Les voiles ne sont plus réglées en fonction du cap que le pilote s'obstine à tenir. Je sors dans le cockpit sans prendre le temps d'enfiler mon ciré. Je n'en ai vraiment pas pour longtemps à border la grand voile et le foc et il ne pleut quasiment pas. Ce n'est pas ça qui va mouiller le Tshirt et le caleçon bien sec que j'ai enfilé avant de m'allonger sur la couchette. Non ce n'est pas ça...
Une vague claque sur le plat bord et me voila rincé d'eau de mer qui ne sèchera plus jusqu'à l'arrivée dans une semaine  Et M...!

Bon c'est vrai que Banik n'est pas une bête de course qui remonte au près comme un pur sang de l'America cup mais enfin il y a des limites...
Le mercredi 25 mai 2006 vers 8 heures du matin nous passons à 7 milles du rocher Malpelo qui est une caillasse en pleine mer à 300 milles au Sud de Panama. Nous ne la voyons pas. Peut être que c'est un truc au ras de l'eau ? Il faut dire que le temps est bouché, le ciel est gris, le vent souffle à 25 noeuds, nous essayons de remonter et le bateau tape dans les vagues... Les instructions nautiques que nous avons consultées préconisent une route qui contourne ce fameux rocher Malpelo avant de faire route au SW vers les Galapagos. Mais le vent est de SW évidemment et si on vire maintenant, à la borne Malpelo, ça va nous faire remonter et perdre les degrés durement gagner vers le Sud. Nous décidons de continuer encore 12 heures vers  la Colombie.  La nuit vient de tomber et nous virons de bord. Je n'ose pas regarder le GPS qui nous indique le cap exact que nous arrivons à faire. 150° d'un bord sur l'autre... Et M.... !
Il faut dire que la mer s'est bien formée maintenant et que nous ne voulons pas serrer outre mesure pour arriver à survivre à l'intérieur du bateau. Et le courrant est pile dans l'axe du vent aussi. 25 noeuds de vent et un noeud et demi de courrant dans le pif...
Jeudi 26 mai 2006, 8 heures du matin. Anik m'appelle: Viens voir il y a une île sous le vent.  Je savais qu'on en était pas loin mais je ne disais rien pour ne pas démoraliser l'équipage. Hier on ne les avait pas vues mais aujourd'hui la visibilité est meilleure et on aperçoit au loin les hautes falaises lugubres de Malpelo. En 24 heures on a enregistré 114 milles au compteur mais nous n'avons progressé que de 22 milles vers notre destination. Et M.... !
Ça ne sert à rien d'élaborer de belles stratégies... On n'avance pas et puis c'est tout... On ne va tout de même pas tirer un bord vers le continent ??? Ou alors jusqu'en Équateur ?

Ça met un petit coup au moral. A cette vitesse là on en a encore pour un mois... Et les vivres vont finir par manquer. Anik sait bien que la nourriture est un moteur important pour la bonne marche du voilier. Elle annonce un bon jus de pamplemousse qui nous fait envie depuis des jours. Les pamplemousses achetés un peu verts pour qu'ils conservent sont enfin murs. Tous les autres fruits ont pourris dans la chaleur humide de l'intérieur confiné dans laquelle nous vivons sans pouvoir faire d'aération.  Elle coupe en deux le premier et découvre qu'il n'y a pratiquement qu'une énorme peau et pas de pulpe. Le deuxième est pareil et tous les autres aussi. Tout le stock  y passera pour obtenir un petit jus ridicule que nous partagerons.

Le vent s'était un peu  calmé. mais voila un gros grain qui arrive. Il va falloir réduire la toile et serrer à nouveau le vent qui va tourner sous le nuage.
Ca y est, on est encore au près et l'étrave qui claque dans les vagues les explose en gerbes d'embruns qui arrosent tout le pont. Ce n'est qu'au bout de 3 jours que nous avons remarqué la petite fuite au capot de pont de la cabine avant. La couchette et le matelas ont absorbé goutte après goutte toute la mer qui est entrée à bord. Un matelas plein d'eau salée ne sèche pas, les draps imbibés sentiront bientôt le moisi. On ne peut rien y faire avant d'être arrivé.

Il n'y a pas que par là que l'eau rentre et le puisard qui fait son office se remplit progressivement. Il faut donc soulever les planchers, vider le coffre de toutes les boites de conserve et écoper dans un petit seau, à quatre patte, la tête en bas. Heureusement qu'on est bien amariné.

En ce moment c'est Anik qui se repose. Elle n'a pas de chance car le vent n'a pas arrêté de changer de direction pendant des heures. Sur le pont je n'ai fait que de manoeuvrer. Ça ne m'a pas gêné car il faut avancer et j'agis comme un automate borné.. Allez je vire de bord, le foc passe et le winch s'affole   Rrrrrr. Le winch placé juste au dessus de la tête d'Anik qui se repose sous le pont cliquette et vrille le cerveau endormi. Il faut suivre le vent alors je revire de bord avec rage. Il ne m'aura pas à l'usure ce vent qui change tout le temps. Dès qu'il refuse je vire. Il faut avancer. Et le cliquetis du winch vrille le cerveau qui ne sait plus dormir...

Des jours et des jours au près, il y en a qui aiment. En ce qui nous concerne ça nous gonfle car on n'arrive pas à cuisiner correctement, à se reposer, à se détendre... On glisse doucement dans un état "zombie" avec aucun goût sauf pour ne rien faire. En plus on casse plein de choses. Le nouveau téléphone par satellite que nous venons d'acheter à Panama saute de son équipet et va aller s'éclater sur le plancher. Par chance  il est retenu en plein vol par le fil de l'antenne intérieure que nous lui avons installée. Le téléphone est sauvé mais la fiche de l'antenne est arrachée... Peut être pas réparable...
A partir de maintenant, pour avoir des communications, Il faudra toujours sortir le téléphone dehors sous la pluie et les embruns  Et M.... !

On s'énerve et quelque fois un cri ou une engueulade fuse. Heureusement ça ne dure pas. On ne veut pas tomber dans le piège de l'ambiance désagréable. En ce qui concerne les conditions de navigation, personne n'y peut rien. Chacun prend son mal en patience en se demandant quelque fois ce qu'on peut bien fiche ici... Surtout quand il faut faire la vaisselle et que les éviers ne se vident pas complètement à cause de la gite.

Anik surveille la route à l'abri sous la capote qui couvre la descente

C'est vrai que la bande anti UV des génois est pourrie. (Pourtant je l'avais fait changer juste avant de partir de Dunkerque. Le maître voilier qui a fait le boulot s'est fichu de nous et à utiliser de la toile de M.... . Je ne le citerai pas pour ne pas lui faire de tord (bien qu'il le mérite... Mais un certain nombre de gens savent qui il est...) Le vent fort, les manoeuvres incessantes l'achèvent. La toile part en lambeaux très décoratifs. Ça m'énerve.

Banik avance avec courage. Son étrave plonge dans une grosse vague. Nous détournons les yeux pour ne pas voir ses souffrances, il faut avancer. Le bordé en acier tape sur la mer et résonne comme une grosse caisse. Les vibrations se transmettent jusqu'à la tête du mat. Mais on continue, il faut de la toile et de la puissance pour avancer. Le plancher en pente est humide, Anik glisse et chute . Et M.... Mais il faut avancer.

Le ciel est gris. Les panneaux solaires ne donnent pas assez  d'énergie pour tous nos appareils électriques. Déjà on n'ouvre plus l'ordinateur qui est gros consommateur. De toutes les façons je n'ai vraiment pas le coeur à écrire des articles pour le site et les cahiers. On n'allume pas le feu de tête de mat la nuit mais on assure une veille sérieuse. Maintenant il va falloir arrêter le frigo pour tout donner au moteur électrique du pilote qui barre sans fatigue. Il manquerait plus que ça: Obligés de barrer jour et nuit.


Pas facile de cuisiner à la gite.
Cela fait huit jours qu'on est au près. Anik ,qui excelle toujours en cuisine même en mer, baisse les bras aujourd'hui. Ce n'est vraiment pas facile de cuisiner en se tenant d'une main au vaigrage. De l'autre il faut empêcher la poêle de tomber, couper les petits oignons, touiller dans la sauce... Quelque fois elle se lâche pour exécuter une manoeuvre compliquée ou il faut verser en même temps plusieurs ingrédients dans la casserole. C'est à ce moment que la vague plus vicieuse que les autres tape le flanc de Banik pour précipiter Anik sur le coin du meuble du frigo. Elle n'a pas lâché sa casserole; elle ne va tout de même pas se laisser impressionner par une vague; mais le lendemain elle a un gros bleu sur la cuisse.
Quand je descend à l'heure du repas, un petit creux au ventre après quelques manoeuvres sur le pont, elle me tend un petit bol en plastique dans le fond duquel il y a un peu de poudre. "Attend ça ne se mange pas comme ça..." Elle verse à partir de la bouilloire une petite quantité d'eau fumante. "mélange, attends 3 minutes et régale toi". Je prends une cuillère et je  m'assoie par terre bien calé contre la façade de la couchette du carré. Il faut être bien installé pour profiter d'un pareil festin : Des nouilles chinoises à la sauce shrimp. C'est ce moment que choisit le tiroir à couverts pour se jeter vers ma tète en essayant de m'assassiner. Anik prend la défense du coupable en niant la préméditation de la tentative d'homicide. Soit disant c'est de ma faute car je nai pas remis le verrou qui bloque le tiroir à la gite.

Cela fait des jours que la ligne de pêche se laisse tirer sans rien fiche. Elle n'est même pas capable de prendre le moindre poisson. Le sixième jour cependant, le cliquetis annonciateur nous réveille de notre apathie. Un gros poisson tire sur l'hameçon. Je suis un peu sceptique car avec la mer agitée qui nous secoue, les prises sont rares, on a du attraper une grosse algue. Pourtant la ligne en main il me semble bien qu'il y a un poisson au bout. C'est une belle dorade coryphène même, qui nous fait admirer ses reflets verts et jaunes lors d'un bond de deux mètres qu'elle exécute pour essayer de se décrocher. Mais l'hameçon tient bien et je la ramène progressivement jusqu'au bateau. Vient ma belle, voila, elle est juste derrière la jupe... Il ne me reste plus qu'à la monter à bord d'un geste ample qui va la sortir de l'eau et la faire passer au dessus du plat bord. C'est à ce moment qu'elle donne un coup de queue frénétique, s'arrache à moitié la gueule pour libérer l'hameçon et elle s'échappe. Et M.... !
C'est d'autant plus idiot qu'elle est condamnée. Elle saigne et les ondes de son stress n'ont pas échappé aux requins qui traînent dans les parages. Dans moins de dix minutes elle sera mangée.
 


Tous les 3 jours toilette dans le cockpit avec un seau d'eau de mer. Ce n'est pas très souvent pensez vous... Mais c'est qu'il fait froid, ma brave Dame. La mer est froide à cause du courrant de Humbold et le vent est froid car il n'y a pas de soleil...

Et elle m'a donné faim cette maudite dorade. Pour me consoler je verse un quart de paquet de corn flakes dans un demi litre de lait chaud. Les flocons commencent à se ramollir il est temps de saupoudrer le sucre qui sera aussitôt ramasser encore croquant dans la cuillère. Pourquoi ai je posé 3 secondes la tasse ? Pour pendre le sucre dans le placard. Maintenant tout est renversé sur le plancher. Le lait chaud disparaît  dans les interstices. Les flocons tout mous s'agglomèrent dans les recoins. Et M.... ! Le nettoyage prend du temps, ça glisse... Puisque que j'ai joué à l'eau j'en profite ensuite pour aller faire ma toilette dans le cockpit. La dernière remontait à  trois jours ...

C'est sympa d'avoir un moyen de communication avec les "batocopains". Le téléphone par satellite permet d'envoyer des petits textes à l'équipage de Saudade qui est équipé comme nous. C'est sympa sauf au bout de 10 jours quand ils nous annoncent qu'ils sont arrivés, qu'ils se reposent, que de gentilles otaries viennent leur dire bonjour dans leur jupe... Et nous on est encore au près, à 190 milles de l'arrivée. Au près c'est deux fois la route trois fois le temps...  Et M.... Y en a marre !

 

Une fin de route plus sympa :

Nous on mettra en fait deux jours de plus. L'avant veille de notre arrivée le ciel, encore chargé au dessus de notre tête, s'est découvert là bas vers l'Ouest.  Sommes nous en train de sortir de cette zone Intertropicale de convergence avec ses nuages et ses grains ? En tous cas ces quelques instants de soleil nous ont réchauffé le coeur.


Un fou à pattes rouges et bec bleu a pris Banik pour un autobus..


 

"Et Alors ça vous pose un problème ?"   

Deux jours de mer encore, pendant lesquels on a eu un passager clandestin.
C'est un fou des Galápagos à bec bleu et pattes rouges qui a décidé de rentrer à la maison. Mais plutôt que de voler contre le vent, le volatile s'est installé sur le balcon avant et a attendu que nous arrivions à proximité de l'archipel pour s'envoler définitivement. L'après midi il partait quelques heures pour aller pêcher puis il revenait avant le coucher du soleil. Le matin nous le trouvions toujours à son poste, endormi, le bec dans les plumes. Dans la nuit, Il avait encore parcouru 50 milles gratos le bougre.
   
Nous allons finir par passer au dessus des îles sans pouvoir nous y arrêter. Déjà, en longitude on a dépassé l'île de San Christobal. Mais les dieux de la mer ont entendu notre supplique. Le vent a commencé à adonner. Nous avons continué de serrer, le cap s'est incurvé vers le Sud. Toutes les deux heures on a pu grignoter quelques degrés dans le réglage du pilote. Ça y est nous descendons presque plein Sud. Juste avant la tombée de la nuit on aperçoit la terre. C'est l'île de Marshena que nous laissons à quelques milles de nous dans le noir.

Au petit matin, Nous naviguons au milieu de l'archipel.

 

La ligne orange que j'ai tracée sur la carte c'est l'équateur. Ni Banik, ni son équipage n'a déjà passé cette ligne qui sépare les deux hémisphères. Nous avons la chance de traverser l'équateur sous le soleil, en plein midi, au milieu d'un archipel. Nous avons respecté les traditions de la vieille marine. De la mousse à raser m'a transformé en Neptune. Barbe et cheveux blanc pour baptiser les novices (et être baptisé à mon tour)

 

 

     
Textes et photos :
     
  Anik Delannoy, Jean-Baptiste Delannoy

 

 

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