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Cahier N° 75 |
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Il y a
de nombreuses baies autour des îles de l'archipel des Marquises.
Quand le vent vient de NE on choisit les baies du Sud. Quand il y a
un coup de houle de Sud on préférera les baies du Nord... Il ne faut
pas hésiter à bouger beaucoup pour poser l'ancre du voilier dans une baie
qu'on espère confortable. C'est souvent comme ça aux Marquises. Sur
le site de Banik, nous avons décrit pour tout le monde, deux baies
qui sont des mouillages pratiques du fait de leur proximité avec une
petite ville ou un village. Taioahe sur l'île de Nuku Hiva et
Hakahau
sur
l'île de Ua Pou. Dans ce Cahier de Voyage, nous décrivons (à la seule intention des
abonnées pour que ça reste relativement confidentiel) une petite
anse difficile à trouver mais qui offre beaucoup aux hardis
découvreurs. C'est notre dernière escale aux Marquises: La "Fenua
Enata". La terre des hommes.
Mais avant, comme nous l'avions fait dans le précédent cahier, nous
vous projetons le film de notre vie quotidienne depuis notre dernier
rendez vous.
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Série
"Vie quotidienne à bord de Banik":
Le
film de ce qui s'est passé depuis le dernier Cahier
de Voyage:
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7 octobre 2006
: Nous sommes encore sur l'île de Hiva
Oa aux Marquises. En bordure de la baie
de Tahauku il y a la petite ville de
Atuona.
Ça n'a pas été simple, il n'y a
qu'une seule fleuriste qui n'est ouverte
que le matin... Mais...
Aujourd'hui, c'est
l'anniversaire d'Anik |
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C'est dans cette
île (Hiva Oa) que Jacques Brel, comme Paul
Gauguin, a décidé de venir finir ses
jours et de reposer en paix dans le
petit cimetière sur la colline face à la
mer. Nous sommes venus nous recueillir
quelques instants sur la tombe du poète
chanteur dont certains morceaux de
musique ont colorés notre messe de
mariage... Il y a bien longtemps...
Jacques Brel né le 8 - 4 -1929 est mort
le 9 -10 -1978. Le visage de Madli, sa
dernière compagne est également gravé
sur la plaque. |
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Nous avons
rencontré Olivier à Hiva Oa. C'est un
jeune militaire qui forme les
marquisiens à l'électricité dans le
cadre de la coopération. Olivier nous a
accueilli chez lui, nous a piloté avec
sa voiture, a mis à notre disposition sa
ligne Internet, nous a fait connaître
Maria ...
Olivier n'a jamais fait de voilier et il
rêve de croisière... Nous avons été
heureux de l'emmener durant quelques
jours, jusqu'à l'île de Ua Pou. |
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| Ua Pou, une des
grandes îles des Marquises. Nous en
parlons sur le site de Banik dans
un
article concernant les infos mouillage.
C'est là que nous rencontrons le voilier
français "Mon Atol Mike 2". A son bord
Michel et sa femme Monique. Michel est
ici depuis deux mois et connaît toutes
les randonnées. Bien entendu il m'emmène
les découvrir. J'ai un peu de mal à
suivre Michel, il faut dire pour ma
défense qu'il a un corps mince et
musclé, qu'il est chaussé de basket de
compétition, qu'il est habillé en lycra
hyper léger et qu'il n'a que 70 ans. |
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20 Octobre
2006: Nous fêtons nos trente ans de
mariage.
Et oui ma brave Dame...
On en avait causé un peu à Monsieur
Brel, il y a quelques jours quand nous
sommes allés le voir, mais
aujourd'hui on arrose ça à deux dans un
petit restaurant du village. |
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| 23 octobre
2006: Un "paquego" (bateau mixte, à
la fois paquebot et cargo) entre de bon
matin dans la baie de Hakahau
C'est l'Aranui qui sillonne la Polynésie
emportant des touristes en croisière et
approvisionnant les îles en produits
frais et en 4x4 Toyota. Le gros "paguego"
prend quasiment toute la largeur de la
partie abritée derrière la digue. Pour
pouvoir se mettre à quai il fait bouger
Banik qui doit aller mouiller un peu
plus loin, là ou la houle se fait
sentir. Je sors quelques jurons bien
pesés. |
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Dans l'après
midi, nous croisons le Lieutenant de
sécurité qui plantone au pied de la
passerelle de l'Aranui. Nous lui disons
que c'est nous qui avons bougé ce matin
pour donner au "paquego" plus de champs
de manœuvre. Il nous en remercie et
comme il est sympathique, il nous invite
à la soirée qui aura lieu sur le
troisième pont, le long de la piscine,
avec une représentation des danseurs de
Ua Pou
Nous ne nous faisons pas prier pour aller
voir de près la croisière qui s'amuse. |
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| 25 octobre
2006 : Nous quittons Ua Pou pour l'ile
de Nuku Hiva |
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| 27 octobre
2006 : Nous quittons la baie de
Taiohae pour l'anse Hakatea, sujet de ce
cahier. |
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Série
"Info Nautique": Comment rentrer dans l'anse de Hakatea?

Quand on vient de la mer
on ne voit rien. On sait qu'il y a une anse bien abritée mais on
ne voit que la côte composée de hautes falaises sur laquelle la
mer vient s'écraser. Nous avons pris ces photos le jour où nous
avons quitté l'anse, la mer était bien calme et nous avions
l'esprit tranquille: Il est plus facile de sortir que de
rentrer. Mais le jour de notre arrivée nous ne connaissions pas
la passe et il y avait un bon vent d'Est accompagné d'un coup de
houle de SE. La mer éclatait sur la falaise et formait un ressac
qui revenait faire déferler les nouvelles vagues arrivantes.
Dans ce contexte nous avons bien failli faire demi tour. Des
moutons partout et pas de passage visible vers un abri. Nous
sommes rentrés tout de même, les yeux rivés sur la falaise, la
mer, les rochers, la carte, le GPS... Il n'y a rien à faire,
quand les conditions sont un peu stressantes, le doute
s'installe rapidement dans les esprits. Nous avons poursuivi
notre route, priant pour que le moteur ne s'arrête pas, Banik
étant poussé par le vent et les vagues vers une cote
inhospitalière... C'est une question de foi.
L'anse d'Hakatea se
trouve au SW de l'île de Nuku Hiva, à l'intérieur de la baie de
Taioa. Après être sorti de la baie de Taiohae, vous naviguez un peu
de moins de 4 milles en longeant la côte vers l'Ouest. Nous vous
proposons un point de route: 08°57' S - 140°10' W qui
vous amène un peu à l'extérieur de la pointe marquée (1) sur
notre photo, en faisant une route qui vise la flèche. De toutes
les façons il faut s'écarter un peu de cette pointe qui est
prolongée par quelques roches affleurantes qui brisent. En phase
d'approche, visez ce point de route en navigant à un cap compris
entre 290° et 320° vrai. Sinon vous êtes trop près des
falaises.

En rentrant, sur votre
bâbord, vous longerez les falaises de la pointe Temokomoko .
Nous avons marqué cette pointe du chiffre (2). Sur toutes les
photos, les chiffres marquent toujours la même chose. (pointe,
anse...). La pointe Temokomoko sera toujours marquée par le
chiffre (2).
La cote est très accore,
sans piège (hormis le ressac par forte mer) il y a au moins dix
mètres d'eau au pied des falaises qui descendent à pic dans la
mer. (Mais ce n'est pas la peine de trop s'approcher pour
vérifier).
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Ça n'a l'air de rien comme
ça, mais les modestes falaises qu'on longe sur notre
petit bateau font plus de 200 mètres de haut.
Les îles des Marquises sont hautes et volcaniques. |

Il faut vraiment approcher
de près pour commencer à voir l'ouverture de l'anse vers la
droite et l'abri
qu'elle propose.
Le jour de notre arrivée, les vagues brisaient sur le
prolongement rocheux de la pointe. Attention il y a parfois plus
d'un mètre de marnage dans ce coin ci. Les roches peuvent être
moins visibles.

Voila, nous venons de
contourner la pointe rocheuse et nous sommes rentrés dans
l'anse. (Là on regarde en arrière).

Devant nous, s'étale une
belle plage de sable blanc (ce qui n'est pas courant aux
Marquises). On aperçoit aussi une cabane, de nombreux cocotiers,
une végétation luxuriante qui remonte dans la vallée.
La colline avec sa pointe en fond de décor culmine à 300 mètres.
Je sais déjà que nous tenterons de l'escalader, pour le plaisir
et pour vous offrir la deuxième photo ci dessous.
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La houle est
quasiment cassée. Les vagues sont inexistantes. On a
l'impression d'être sur un lac. Le fond est assez
compact et de bonne tenue. il est composé d'un
mélange de sable et de vase dure. Nous avons eu
quelques rares rafales venteuses, Banik n'a pas
bougé d'un pouce.
Les coordonnées du mouillage
sont :
08°56,62'S - 140°09,80'W |

Regardons les choses avec
un peu de hauteur. Quand je prends cette photo, je suis orienté
dans le 220° En gros je regarde au SE.
La baie de Taioa est formée de deux anses. A l'Est l'Anse Uauka.(5)
et à l'Ouest: l'anse Hakatea où on est mouillé.
L'anse de Hakatea est elle même composée de deux parties
séparées par une petite pointe non visible sur la photo. La
partie W de l'anse s'enfonce vers le chiffre (3) tandis que
Banik (4) est mouillé dans la partie Est.
Dans le passage entre (1) et (2) il y a entre 20 et 30 mètres
d'eau. Il n'y a aucun danger isolé, non visible, dans l'entrée
comme à l'intérieur de la baie.
Au milieu de la baie il y a 10 mètres. Banik est mouillé dans 5
mètres d'eau.
Série "Incontournable
du coin": Pourquoi aller dans l'anse de Hakatea?
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Quand le soleil
se lève, il donne un éclairage unique aux falaises
rousses.
Le jeu des ombres mouvantes crée des formes
éphémères où chacun voit des tètes de monstres, de
vieillards ou de divinités...
Les anciens taillaient les rochers pour représenter
leurs dieux. Nul doute qu'ils devaient être plein de
craintes en observant ces visages immenses que le
soleil réveille chaque matin. |
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L'anse est bordée de rochers.
Sur le coté gauche en regardant la plage, on a
empilé des gros blocs qui forment comme un petit
quai avec au moins 1,5 mètre d'eau. Quelqu'un a
planté une perche en guise de bitte d'amarrage.
C'est très pratique pour
débarquer à pieds secs
plutôt que de devoir tirer l'annexe sur la plage.
Prévoyez une petite ancre que vous jetterez à
l'arrière.
C'est à cet endroit que débute le chemin qui mène de
l'autre coté (3). |
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Grâce à un piquage et à long
tuyau qui court jusqu'à une source
éloignée, il y a
l'eau courante dans la cabane. Nous avions des
réserves d'eau et on n'en a donc pas consommé mais
on nous a dit qu'elle est potable. |
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Il y a beaucoup de chevaux
aux Marquises. ce sont des chevaux de petites
tailles que les Marquisiens montent
souvent à cru en
se tenant juste à une corde qui leur passe autour du
coup. Ce ne sont pas des chevaux difficiles et ils
aiment manger la chair de la noix de coco que je
viens de leur couper. |
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C'est une des coutumes les
plus connues dans l'imagerie que l'on a de la
Polynésie: Les femmes décorent leur chevelure avec
des fleurs. Les odorantes fleurs de tiare ou
de pamplemoussier, les éclatantes fleurs des
bougainvilliers ou des flamboyants... Maria notre
amie polynésienne,
héroïne du cahier
précédent, ne
s'estimait pas prête le matin tant qu'elle n'avait
pas planté une indispensable fleur dans ses cheveux.
Anik a naturellement adopté la coutume à chaque fois
qu'elle passe près d'un arbre fleuri |
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Il y a encore peu de temps,
vivait ici un polynésien qui s'appelait Daniel et
qui accueillait chaleureusement tous les voiliers de
passage. Dans certains guides nautiques anglo-saxon,
l'anse d'Hakatea est appelée Daniel's Bay. Il avait
planté beaucoup d'arbres fruitiers pour son usage et
celui de ses visiteurs. Aujourd'hui, Daniel a
rejoint ses ancêtres et sa cabane n'est plus occupée
qu'occasionnellement. Lors de notre passage il n'y
avait personne.
Nous partons à la découverte des bords de la baie et
cueillons quelques papayes vertes qu'Anik utilise
comme un navet dans tous les plats en ragoût ou
accompagnées d'une sauce béchamel. Quand la papaye
prend une teinte orangée il faut plutôt la
considérer comme un fruit qui peut servir
d'ingrédients dans une salade. (On est pas fana de
la papaye mure) |
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En empruntant le chemin
près de l'endroit où on a amarré l'annexe, on
arrive dans l'anse suivante. La vallée d'Hakaui est
habitée
par plusieurs familles. Une véritable rivière
coupe la vallée en deux. Il y a une belle
promenade de 4 heures (aller et retour) qui mène
à une impressionnante cascade de 350 mètres de
haut. La troisième plus grande du monde. (On ne vous remet
pas une photo de cascade, vous en avez
déjà eu une dans le
cahier précèdent).
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Dans cette vallée, nous avons trouvé des
avocats, des bananes et des ananas qui
complèteront notre ravitaillement pour la
navigation vers Tahiti. |
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Au détour d'un chemin nous
découvrons un beau tiki sculpté dans une roche
basaltique. Cette statue (qui est entretenue car il
y a du passage ici) représente un dieu d'il y a
mille ou deux milles ans.
Les vieux
marquisiens respectent encore les tikis car ils
savent qu'une statue ou n'importe quoi d'autre qui a
été sujet de culte pour une personne ou un groupe de
personne reçoit une quantité énorme de magnétisme.
Cette force, est toujours là quand on l'invoque.
Mais généralement la religion des ancêtres ne
suscite plus aucune véritable ferveur. Après une
longue et sanglante période de transition, pendant
laquelle nombre de tikis et de symboles maoris ont
été détruits, le christianisme a fini par s'imposer.
Maintenant, c'est dans les églises, le dimanche
matin, que l'on retrouve les fidèles. A Ua Pou les
magasins ferment à l'heure de la messe. Si on n'a pas
acheté son pain avant la célébration, il faut
attendre pendant une heure le retour de la
boulangère.
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Les tikis ne sont pas
réalisés qu'en pierre. On en trouve des énormes taillés dans la
roche mais il y en a aussi en bois ou des tout petits gravés
dans des os. Ce sont toujours des représentations
anthropomorphique. Tête puissante et immenses yeux qui ont des
pouvoirs surnaturels. La grande bouche défie l'adversaire. Les
plus spectaculaires tatouages sont marquisiens. Ils reprennent
les dessins des tikis.
Nous n'avons pas eu le temps de faire de véritables explorations
en foret (plusieurs jours avec des chevaux...) mais ce sont les
découvertes de vestiges enfouis au plus profond de la jungle non
débroussée qui procurent le plus d'émotion. Probablement que ces
représentations divines oubliées offre un peu de leur mana
aux rares vivants qui les approchent. Pour le marquisien, le
mana est cette force qui est là dans la nature et en soi.
C'est l'énergie qui leur permet de vivre. On peut la demander
par une incantation aux morts, aux ancêtres dans le but
d'obtenir une guérison ou l'aboutissement d'un projet. Et il
parait que ça marche...
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Le lendemain,
autre genre de randonnée. On va faire de la
grimpette. et ça monte sec... Anik qui est en bas à
droite de la photo, en train de s'accrocher aux
branches, n'aime pas beaucoup ça.
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Banik à travers
les branches
des épineux. |
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Dans toutes les
îles il y a de nombreuses chèvres sauvages. Les
marquisiens sont chasseurs et adorent courir la
montagne avec un fusil pour agrémenter le dîner
avec de la viande fraîche. En ce qui nous concerne
nous ne sommes pas armés et ne pouvons donc nous
changer du poisson |
Quand une bête
est abattue, elle est dépecée sur place. |
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Après les premiers efforts
dans les épineux et les acacias qui prolifèrent sur
les pentes arides, nous arrivons sur le chemin de
crête qui mène à notre objectif : La pointe rocheuse
au sommet de la petite falaise.
Nous somme partis à 6 heures 30 du matin et il fait
encore bon marcher, même à découvert des arbres.
N'oubliez pas que nous ne sommes qu'à 9°
(1000 km) au Sud de l'équateur. et le soleil cogne
bien.
Le paysage est
magnifique. Si vous aimez les
randonnées venez aux Marquises... |
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Ça y est, nous y
sommes presque. La pointe est vraiment
abrupte. Je fais une petite pause pour reprendre des
forces et décider si j'y vais ou non. Il faut bien
que je la fasse cette photo des anses...
Bon c'est bien parce que c'est pour vous. Ce n'est
pas difficile pour un vrai alpiniste, mais moi j'ai
un peu le vertige.... |
Si, si, je
suis allé jusqu'en haut
Même si j'ai un peu l'air crispé
au dessus du vide. |
Hakatea : Un
mouillage très bien abrité, bordé par une plage de sable plantée
de cocotiers, de jolies balades à faire sur les montagnes
environnantes, un jardin d'Eden garnis de nombreux arbres
fruitiers, l'eau est chaude, la température tropicale est
tempérée par quelques nuages qui rafraîchissent l'air ...
Pour le marin,
Hakatea est une parcelle de paradis sur terre.
NON ! Car il
y a les nonos.
Ce sont de sales bestioles entre la petite mouche à grandes
dents et le moustique à gros dard. Je ne sais pas s'ils mordent
ou s'ils piquent mais on ne les voit pas. Sur le coup, on ne les
sent pas non plus... Ce n'est que le lendemain que les boutons
apparaissent et ils graaaaaaaaaaaaattent. Et en plus il ne faut
surtout pas se gratter car alors ils s'infectent. Ça dure
plusieurs jours...
Leur terrain de jeu : Les vallées humides et les plages.
(Il y en a plus souvent sur le sable blanc que sur le sable
noir).
Pour s'en défendre, les marquisiens s'enduisent la peau d'une
épaisse couche du fameux monoï dans lequel les pattes des
microscopiques sales bêtes s'engluent.
Dans les maisons, ils invitent avec plaisir un margouillat.
C'est un lézard jaunâtre et visqueux qui se gave toutes les nuits
de nonos, moustiques et mouches diverses... Il est très vorace.

Adieu les Marquises!
Notre passage fut trop bref. Nous avons juste goûté le charme de
ces îles. Nous aurons toujours un petit regret, à moins que nous
y revenions un jour...
La genèse de ces îles
volcaniques, leur peuplement par les guerriers maoris 2000 ans
avant que les européens ne les découvrent eux mêmes, le choc
meurtrier des deux cultures qui donne aujourd'hui aux
marquisiens le sentiment d'être des rescapés... Tout ça nous
intéresse et nous aurions aimé le découvrir un peu plus.
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Textes et photos :
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Anik Delannoy, |
Jean-Baptiste Delannoy |
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