"Nous
longeons la côte à un mille en dépassant plusieurs pointes éclaboussées d'écume
blanche. Le jour se lève à peine. Les feux, à la pointe Nord de la baie et à la jetée
de Tarrafal, ne fonctionnent pas, c'est donc avec prudence que nous approchons de la
terre. Une barque de pécheurs s'éloigne vers le large, il y a deux hommes à bord, l'un
rame fermement et l'autre traîne ses lignes. Nous jetons l'ancre très tôt dans la
matinée sur un fond de sable, devant le village qui est encore endormi. C'est notre
premier mouillage comme ceux dont on rêve pendant la construction du voilier: Une plage
de sable blanc, des cocotiers sur le bord de la plage, quelques bungalows qui se cachent
à l'ombre des palmes, et derrière, le village avec la petite église dont on repère
le
clocher de loin quand on arrive de la mer.../..."
Remarque: Il faut faire attention à un énorme
rocher situé au Nord du mouillage à environ 500 mètres de la plage et qui laisse moins
d'un mètre d'eau alors qu'il y a10 mètres autour.
.../... "BANIK
tire doucement sur son ancre mouillée un peu à l'extérieur de la jetée. Nous ne
pouvons nous abriter derrière elle car les fonds remontent vite et la houle enfle et
déferle jusqu'à la plage. La petite jetée permet simplement de pouvoir débarquer en
annexe sans se faire retourner par les rouleaux. Les pêcheurs, eux, tirent leurs longues
barque sur la plage. La montagne entoure la baie. On dit que Tarrafal est le plus beau
mouillage de tout l'archipel. Nous y resterons 8 jours à profiter du soleil, de la mer,
à faire du surf sur les puissants rouleaux accrochés à des pare-battages .../..."
Les ressources sont limitées:
quelques légumes au petit
marché (tomates, patates douces, oignons). Il y a de l'eau à la laverie près des
bungalows. Le gardien la boit et il nous a proposé de bidonner pour remplir nos
réservoirs. Pour quelques escudos, une lavandière frotte à la main les kilos de linge
qu'elle fait ensuite sécher au soleil.