Ua Pou aux îles
Marquises :
Nous sommes restés
trop peu de temps aux îles Marquises. Nous avons donc préféré
sélectionner quelques mouillages et y rester un petit moment plutôt
que de multiplier les escales sans avoir la possibilité de
s'imprégner des lieux. Une de nos escales s'est faite dans la baie
de Hakahau au NE de l'île de Ua Pou.
La première partie de cet article vous donne en image, les informations pour approcher le mouillage.
Quelques mots ensuite sur cette île qui nous a bien plu et dont la
silhouette caractéristique lui a valu son surnom : "Les piliers du
ciel."
Approches et
informations sur le mouillage :
Nous avions quitté la veille, en fin
d'après midi, l'île de Hiva Oa qui se trouve à moins de 70
milles au SE. C'est donc avec le soleil levant que nous avons
découvert à l'horizon l'île de Ua Pou. C'est une apparition un
peu magique comme la vision que doivent avoir les gamins qui
aperçoivent pour la première fois le château de la Belle au bois
dormant en arrivant à Disney Land.
La caldeira de l'île a produit des coulées d'ou émergent une
douzaine de pitons appelés necks et qui donnent au centre de cette
île l'illusion de porter un immense palais hérissé de hauts
donjons.
Nous contournons la pointe NE en dépassant
les petites îles reconnaissables qui sont nommées Motu Mokoe.
Nous avions mémorisé le point de route 09°21' S - 140° W pour
arriver là.
Nous nous approchons du mouillage en
longeant le Nord de l'île. La cote est accore et il n'y a aucun
danger pour la navigation. Il faut repérer la baie Hakahau.
Avec la flèche jaune numéro 1 c'est facile, c'est juste derrière
la pointe Mateiva qu'elle marque.
La flèche jaune numéro 2 montre le sommet du mont Kuatau (395 m)
qui borde le coté W de la baie. C'est de là haut qu'a été prise
la vue, deux photos en dessous.
Quand on arrive à proximité du point de
route 09°21,45' S - 140°02,8'W on voit bien la jetée qui barre
la baie pour protéger la petite plage et les débarcadères. La
flèche marque le pylône rouge du feu rouge (un éclat rouge
toutes les 2 secondes ?) qui se trouve presque à l'extrémité du musoir.
Il n'y a aucun problème pour rentrer de nuit dans ce mouillage
en arrondissant convenablement le bout de la jetée quand on ne
voit que le feu rouge par nuit particulièrement noire.
- Les îlots du Motu Mokoe
- Baie de Anahoa avec une belle plage
animée de rouleaux qui font le régal des enfants et sûrement
des surfeurs par gros temps. C'est une petite balade d'une
demi heure depuis le port.
- Une grande croix en pierre. Elle se
voit bien surtout la nuit quand les ampoules qui
l'illuminent viennent d'être changées comme ce fut le
cas pendant notre séjour.
- Le quai intérieur avec un gros
débarcadère en béton pour les cargos qui amènent toutes les
3 semaines quelques touristes et surtout la marchandise pour
les superettes.
- La petite plage de sable. On espère
qu'il y aura toujours du sable car les travaux pour bâtir
les quais et les routes en ciment "pompent" allègrement sur
la réserve.
- Banik au mouillage. Nous ne sommes
pas trop bien placé car nous pouvons gêner les manoeuvres du
cargo qui viendrait au débarcadère. Il est arrivé qu'un cargo
prenne son hélice dans le mouillage d'un voilier qui
stationnait trop près. Ça fait du dégât sur les deux
bateaux. Nous avons donc bougé à l'annonce de l'arrivée de
l'Aranuï qui a une longueur égale à deux fois la longueur du
quai
Pour le confort nous avons mouillé avec une ancre avant et
une à l'arrière. Ça nous maintient face à la petite houle et
nous avons passé d'excellentes nuits.
Nous n'étions que deux bateaux lors de notre passage en
octobre 2006 mais on peut facilement mettre plus de 15
bateaux au mouillage dans la baie. Les fonds sont de très
bonne tenue et il est possible de mouiller dans toute la
largeur de la baie sans vouloir être absolument derrière la
digue comme nous. ( Mouiller sur 2 ancres pour rester face à
la petite houle).
Le même port vu de l'autre colline en
face.
Le village, l'île,
les ressources:
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Le village est paisible et
accueillant. Il est assez facile de sympathiser avec
les habitants quand on fait l'effort de venir vers
eux. Sinon ils sont plutôt réservés et observent.
Le minimum est de pouvoir leur dire bonjour dans
leur langue marquisienne (qui est différente du
tahitien) KaO Ha. Nous ne sommes pas certain de
l'orthographe mais c'est la prononciation qui est
importante : Il faut accentuer le O et bien expirer
le H de Ha. |
Quand on demande gentiment, les gens
donnent facilement les fruits qui poussent en surnombre.
Citrons, pamplemousses, mangues, bananes, fruit de l'arbre
à pain (uru). Certains cultivent un petit potager et il est
possible de leur acheter quelques légumes.
Il y a de nombreuses superettes qui
proposent tous les produits courants. On peut aussi se
ravitailler en gaz et en carburant. Les bouteilles de gaz
polynésiennes sont un tout petit peu plus grandes que les 13
kilos françaises mais avec le même pas de vis. Les détendeurs
français fonctionnent donc parfaitement.
Plusieurs robinets sur le port. Certains
marquisiens la boive mais ils ont installé des robinets d'eau
filtrée près de l'école pour leurs enfants et près de l'église
pour les bons chrétiens. C'est à ces robinets que nous avons
fait le plein d'eau à boire (des vélos ou un caddy à bord se
révèlent pratiques).
Il y a des douches sur la plage au club de
pirogue.
Les malades trouveront un bon dispensaire avec des
infirmiers, un médecin, un dentiste... Il est a noter que la
médecine publique est gratuite pour les principaux soins.
Le dentiste soignera une carie mais ne réalisera pas de
prothèse.
Nous écoutons chaque jour la météo qui est
donnée plusieurs fois dans la matinée en FM sur Radio Marquises
et radio Polynésia.
Les randonnées:
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Un des grands plaisirs offert
par ces îles est la multitude de balades et de
randonnées que l'on peut organiser dans tous les
sens. Promenades de quelques heures, de la journée
ou randonnées de plusieurs jours en laissant sans
souci le bateau dans une baie sure et abritée.
Les chemins de crête permettent d'accéder facilement
au sommet des monts d'où la vue est saisissante. Un
coucher de soleil filtré par les douze imposants
pics acérés est un moment magique et inoubliable.
Les vallées aussi permettent de faire de belles
découvertes comme dans la vallée Hakamaui,
(également appelée vallée des rois) où on peut se
promener le long des paepae (plateformes
cérémonielles) et toucher respectueusement les tikis
et les pétroglyphes (sculptures anciennes gravées
dans la pierre. |
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Dans les
Cahiers de Voyage de Banik, nous avons
consacré un article complet sur une belle randonnée
réalisée sur l'île de Hiva Oa.
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Un
peu de géographie:
Située à 1350 km de Tahiti, l'île de Ua Pou n'est
pas très grande, elle fait 8 milles du N au S et 6
milles d'E en W. Sa surface est de 105 km². 2200
habitants y vivent, principalement dans la capitale
Hakahau sur la cote Nord et dans deux autres
villages de la cote SW : Hakamai et Hakatao. Les
impressionnants pics donnent à cette île une
silhouette inoubliable. Le plus haut, le mont Oave
culmine à 1203 mètres.
Un
peu d'histoire:
Dans les temps anciens, l'île comptait
plus de 25 tribus qui, chose rarissime, étaient
toutes réunies sous l'autorité d'un seul chef. En
général les tribus se faisaient toujours la guerre
et il était de tradition de manger ses prisonniers.
L'île de Ua Pou fut découverte par le
capitaine marseillais Etienne Marchand qui réalise un tour
du monde à bord du 3 mats "Le Solide". Les relations
entre les indigènes et les marins français furent
très cordiales. Ça doit être une particularité de Ua
Pou. Marchand pris possession de l'île au nom du
roi Louis XVI en juin 1791. Quelques jours plus tard il baptise
les îles du groupe Nord : Nuku Hiva, Eiao... les
îles de la Révolution. Le brave capitaine ne devait
plus trop savoir où ils en étaient en France... A
l'époque il n'y avait ni le téléphone par satellite
ni Internet.
Artisanat:
Les dons et les qualités artistiques des artisans
marquisiens sont unanimement reconnus. Les artistes
de Ua Pou figurent parmi les plus doués: Sculpteurs,
tatoueurs, chanteurs... |
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