Dossier: La météo des zones traversées pendant notre voyage...

Dans la mer des Caraïbes: Attention aux cyclones

Les perturbations tropicales sont indissociables des Antilles notamment pendant les mois d'été que l'on appelle ici "hivernage".  En fait, s'il n'existait pas cette menace annuelle (tempête tropicale, cyclone) le climat des  Antilles pourrait être qualifié de paradisiaque. Nous serions les premiers à nous en réjouir et nous serions tentés de prolonger indéfiniment notre séjour  sur cette zone plutôt que de descendre vers le Sud à l'approche de l'été

Arrivée d'un grain...
Certaines perturbations comme celle ci continuent à se creuser et peuvent se transformer en cyclone dans 100, 200 ou 500 milles...
 

 

Comment se forme un cyclone

Avant le stade de cyclone on parle d'onde tropicale puis de dépression tropicale, ensuite de tempête et de cyclone ou ouragan. Les ondes tropicales passent en quelques jours et déversent des pluies abondantes. La dépression devient tempête à partir de 34 nœuds de vent... c'est l'ouragan à partir de 64 nœuds de vent

Deux conditions sont primordiales à la formation d'un cyclone: La présence de la force de Coriolis qui génère le mouvement tournant comme dans une baignoire qui se vide;  et la haute température de la mer (supérieure à 26° jusqu'à 50 à 80 cm de la surface). Si en plus l'anticyclone des Açores perd un peu d'intensité en même temps que l'on constate une remontée de la ZIC (Zone Intertropicale de Convergence), tous les paramètres sont alors favorables. Les cyclones se développent de juin à novembre, mais leur fréquence et leur intensité maximum sont en août et septembre

Les signes précurseurs de l'arrivée d'un cyclone sont:

Une baisse du baromètre
l'eau de mer anormalement chaude
un ciel dégagé qui se couvre de cirrus en forme de crochets ou de filaments
une houle anormalement longue dans une direction différente de celle du vent dominant
le silence des animaux à terre (oiseaux, crapauds).

 

Précautions élémentaires:

La première précaution à prendre pour éviter les cyclones est de se rapprocher de l'équateur. En effet plus on s'en approche plus l'effet de Coriolis tend à devenir nul, c'est pourquoi de nombreux voiliers descendent des Antilles vers le Venezuela à cette période.
Deuxièmement, il faut écouter régulièrement les bulletins météo. (cela parait évident mais quand on coince la bulle sous le soleil allongé sur un matelas pneumatique...)
Enfin il faut repérer à l'avance les abris possibles dans la zone où on se trouve, car même loin du cyclone on reste vulnérable aux phénomènes de houles énormes générés par le monstre.

 

Le nom des cyclones :

Les coups de vent  sont déjà baptisés avant d'être cyclone: Au moment ou ils deviennent:  tempête tropicale. Le nom n'est pas choisi au hasard ...

Le nom d'une tempête tropicale ou d'un cyclone provient d'une liste classée par ordre alphabétique.  Le premier cyclone (ou tempête tropicale) de l'année commence par la lettre A, le deuxième par la lettre B...  Depuis 1951 on baptise les phénomènes qui dépassent 34 nœuds de vent. Depuis 1975  (MLF oblige). on alterne les prénoms féminins et masculins et le premier prénom de la liste change également de genre d'une année sur l'autre. 

Les listes sont refaites tous les 6 ans. On établie alors 6 listes pour les années à venir en réutilisant les vieilles listes, (1999 servira pour 2005) mais en supprimant définitivement des listes, les noms des cyclones particulièrement meurtriers comme Mitch en 1998 ou Luis de la liste de 1995.

 

Il faut un peu de chance  pour réussir un long voyage. Mais il faut laisser la plus petite part possible à la chance.

 

Et quand on se fait tout de même rattraper par du très gros temps... Lisez comment on fait pour tenir

 

Retour à la page: les dossiers météo

 

Retour sur   www.banik.org