Le gaz à bord:

Dangereux si l'installation et l'utilisation ne sont pas sérieuses, le gaz est cependant devenu indispensable à bord.

Voici une petite histoire vraie pour commencer... puis des explications sur nos choix et comment on procède autour du monde avec des bouteilles françaises de 13 kilos, puis des informations pour recharger les Viséo Butagaz.

 

Je me souviens de cette traversée, en octobre 1991, depuis la petite baie de Pargo au Venezuela vers l'île de Grenade. Nous n'avions aucun moyen de navigation autre que le compas et le livre de bord pour effectuer cette route de 90 milles. Ce qui corse l'affaire c'est que l'alizé nous oblige à tirer un long bord de près et que les forts courants traversiers vont s'acharner à nous faire rater l'île.

Au départ, nous avons un ris dans la grand voile et quelques tours d'enrouleur. Nous essayons de tenir un cap le plus serré possible en gardant une bonne vitesse de 6 nœuds. La nuit tombe, le vent se lève, il faut prendre un deuxième ris. J'essaye de régler le voilier au mieux pour que le pilote puisse barrer. Tout à coup Anik appelle en hurlant de l'intérieur du bateau. Au ton de son cri je sens que c'est grave et je me précipite à l'intérieur. "Il y a le feu au bateau". En passant près de la table à carte j'arrache un extincteur de son support. Là, au dessus du frigo, une épaisse fumée noire se dégage de derrière le vaigrage. Des flammes apparaissent. Je réalise soudain qu'à cet endroit passent les tuyauteries souples qui distribuent le gaz au frigo et au réchaud. Tout va très vite: Je ferme le robinet intérieur d'arrivée de gaz et j'extrais le frigo de son logement en criant à Gibé d'aller fermer la bouteille de gaz dans le cockpit. J'éclate le vaigrage à coup de pied et arrache les panneaux de bois. L'extincteur à poudre étouffe rapidement les flammes. La mousse d'isolation a fondu. Elle a dégagé, en brûlant, une épaisse fumée noire qui pique les yeux et fait tousser. Je refuse que l'on ouvre les capots pour aérer car je crains que l'air frais ne réactive le feu. Nous sortons tous dans le cockpit pour reprendre notre souffle et cracher dans l'eau. C'est à ce moment la que je sens les cloques qui se forment au bout de chacun de mes doigts.

Que s'est-il passé?

Anik a vu un cafard se promener au dessus du frigo et se réfugier derrière le panneau de vaigrage. Comme nous faisons une chasse impitoyable à ces petites bêtes, elle a pris la bonbonne d'insecticide et a d'abord aspergé abondamment l'intérieur du vaigrage par une fente, puis le pourtour du frigo. Elle n'a pas penser à la petite flamme qui brûle en permanence pour refroidir nos bières. Tout à coup cela s'est enflammé en prenant

 

vite des proportions alarmantes. Il parait que l'on met du butane maintenant dans les bombes d'insecticides... C'est pour protéger la couche d'ozone.

Le bateau est dans un état indescriptible. Les plafonds sont noirs, tout l'intérieur est recouvert de la pellicule blanche de la poudre de l'extincteur. Nous sommes toujours au près bon plein car si je veux atterrir sur Grenade il me faut garder absolument ce cap. Anik peste de devoir entreprendre le nettoyage dans ces conditions. Dans l'énervement, je fais tomber une boite de peinture polyuréthane à deux composants. Le catalyseur s'ouvre et se répand sur le plancher en s'amalgamant à la poudre blanche qui colle, tache et sent mauvais en plus maintenant. Nous en avons pour deux heures à tout nettoyer en nous cramponnant pendant que BANIK, imperturbable, taille sa route...

 

Le gaz à bord c'est un grand débat: C'est dangereux dit-on et c'est exact.

Néanmoins nous avons gardé notre frigo à gaz qui fonctionne parfaitement nuit et jour. Normalement nous le coupons quand nous naviguons au près. Par contre nous avons jeté la bombe (nom prédestiné) d'insecticide.

C'est un choix délibéré que l'on assume car le gaz est pratique et on en trouve partout. De plus c'est un combustible qui n'est pas très cher dès que l'on a quitté les côtes européennes. Le gaz alimente de façon simple le réchaud, le four et le réfrigérateur.  Nous n'avons pas fait d'installation spéciale pour la mise en place du frigo.
Il y a les réchauds à pétrole qui offrent normalement plus de sécurité. Une petite enquête auprès des nombreux navigateurs que nous avons rencontrés montre que sur les utilisateurs de réchauds à pétrole, 50 % en sont d'irréductibles défenseurs et 50 % le garde parce qu'ils l'ont mais pestent tous les jours sur le système de mise en route par préchauffage ou sur leurs brûleurs qui tombent en panne. De plus il y a pas mal de cas de navigateurs qui ont mis le feu à leur bateau avec l'engin. Avec le gaz aussi il arrive des accidents, souvent plus terribles encore. Il faut donc prendre quelques précautions: Les bouteilles doivent être à l'extérieur, le détendeur en bon état, la tuyauterie en cuivre d'un seul morceau, les liaisons soudées dans les règles de l'art, un robinet près du réchaud permet de couper l'alimentation d'un seul geste. Mais tout cela sont des choses connues. Il y a une astuce supplémentaire qu'un marin de rencontre m'a expliquée un jour: La membrane de son détendeur s'est détruite, laissant passé le gaz dans la tuyauterie à la pression de la bouteille. Du coup, le tuyau souple qui arrive au réchaud s'est retiré de son embout, laissant échapper le gaz dans le bateau. Il était présent heureusement, s'en aperçut tout de suite, et le problème a été traité immédiatement. Cela aurait pu être grave. Pour éviter pareille mésaventure, nous ne mettons plus de collier Serflex sur le tuyau souple coté bouteille. C'est cette liaison extérieure au bateau qui se détachera, agissant comme un fusible, si le détendeur venait à se rompre.

Rappel :   A notre connaissance il n'y a pas de frigo trimixte homologué "marine". Vous faites donc cette installation sous votre propre responsabilité et ce n'est pas parce que nous l'avons fait sur  Banik que c'est  justifiable s'il y a un problème un jour.   (vis à vis de vos assurances ou n'importe quoi d'autre).

En 2011 nous faisons un gros chantier sur Banik en Malaisie. C'est l'occasion de lui redonner un coup de jeunesse. Nous débarquons notre vieux frigo à gaz pour gagner de la place et du poids. Nous avions installé un petit groupe de froid  électrique Danfos en 2005 avant de passer dans le Pacifique, ne sachant pas comment se ferait l'approvisionnement en gaz dans cette partie du monde. Comme ce groupe fonctionne bien et ne consomme pas grand chose. nous estimons que c'est suffisant. Maintenant c'est le soleil, via les panneaux photovoltaïques, qui produit du froid.

 

Dans la pratique comment cela se passe avec les bouteilles?

Même si le frigo est maintenant électrique, il faut encore du  gaz pour le réchaud et le four. Quand on voyage de par le monde on s'aperçoit qu'il y a de nombreux standards de bouteille de gaz: Les embouts ne correspondent pas, les détendeurs se s'adaptent pas. C'est l'un des principaux reproches que l'on fait au système gaz: Il faut racheter sans arrêt des bouteilles locales, avec des contrats chers, puis de nouveaux détendeurs qui s'adaptent...

Ce n'est pas de cette façon qu'il faut faire:
En réalité il faut toujours garder l'installation d'origine qui a été mise en place en France. Les prévoyants qui vont loin prendront donc en plus, un détendeur de réserve...

Au Maroc, en Martinique ou en Guadeloupe les bouteilles sont les mêmes qu'en France. En Polynésie, en Nouvelle Calédonie aussi. A Maurice et Rodrigues ils ont plusieurs systèmes dont celui avec détendeur francais. Et il est probable qu'à la Réunion et à Mayotte ca le sera également... Il suffit de les échanger chez le commerçant.

Ailleurs nous avons du trouver le moyen de remplir nos bouteilles.

Dans de nombreux pays, il est normal d'aller à l'usine de gaz pour aller faire remplir ses bouteilles personnelles. Dans les zones ou on est allé, les usines disposent souvent des embouts américains et parfois même des embouts français. C'est le cas aux Canaries par exemple, mais aussi à Phuket en Thaïlande (Voir la liste des fournisseurs de gaz en fin de texte)

Personnellement je me suis fabriqué un système composé d'un petit bout de tuyau en cuivre sur lequel j'ai soudé à une extrémité un embout qui se visse sur la bouteille française et à l'autre extrémité un robinet de bouteille américaine (la partie qui est vissée à la bombonne). Munie de ce système, ma bouteille française est transformée provisoirement en bouteille américaine. Quant elle est pleine j'enlève l'embout et la bouteille est à nouveau adaptable à mon détendeur français.

Dernier cas de figure: Il n'y a pas de bouteille type "France" et il n'y a pas d'usine de remplissage facilement accessible. (Dans certaines îles les bouteilles locales arrivent pleines par caboteur). Dans ce cas il faut remplir ses bouteilles soi même. L'opération est extrêmement simple tout en réclamant quelques précautions.

1)   Il faut se procurer une bouteille locale. Bien sur vous n'en possédez pas que vous pouvez échanger contre une pleine au commerçant. Vous vous arrangez donc avec lui en lui expliquant que vous prenez la bouteille pour 12 heures, que vous lui payez le gaz, que vous lui donnez une caution (le prix de la bombonne), qu'il vous rendra la caution quand vous rapporterez la bouteille. Il ne reste plus qu'à transvaser le gaz d'une bouteille à l'autre.

2)   Faites les opérations au mouillage à l'arrière du bateau (qui est forcément vent de bout) car s'il y a une fuite, le gaz est emporté de suite à l'extérieur. Vous suspendez à l'envers, la bouteille pleine au balcon arrière (robinet vers le bas). La bouteille vide est en dessous, à l'endroit, posée dans la jupe.

3)   Un tuyau en plastique armé (transparent c'est pas mal car on peut voir le gaz liquide passer) est fixé entre les deux bouteilles. Le tuyau est maintenu par de simples colliers serflex bien serrés.

Pour que l'on puisse mettre le maximum de gaz dans la bouteille il faut éviter d'y faire rentrer de l'air qui prend une partie du volume. Prenez donc l'habitude de ne jamais laisser la bouteille avec le robinet ouvert, même quand elle est vide. Fermez le robinet avant de la déconnecter du détendeur, gardez ce robinet toujours fermé.

4)   Les deux bouteilles (la pleine et la vide) sont donc reliées par le tuyau, les robinets fermés. On ouvre d'abord le robinet de la pleine. Le tuyau se remplit, se gonfle un peu. Si les Serflex sont bien mis il n'y a pas de fuites. Desserrez doucement le Serflex coté bouteille vide. L'air va s'échapper, ça siffle un peu, ça fait froid aux doigts, ça sent mauvais, mais ce n'est pas dangereux si vous n'avez pas de cigarette en bouche. Le but est de purger l'air contenu dans le tuyau. Vous resserrez rapidement le Serflex et tout rentre dans l'ordre: Il n'y a plus d'air dans le tuyau, le remplissage va pouvoir commencer. Pour cela ouvrez simplement le robinet de la bouteille vide. Le gaz liquide coule par gravité.

5)   Au début cela va vite, puis les pressions s'équilibrent et le liquide ne passe dans la bonne bouteille que lorsqu'une bulle gazeuse vient de s'en échapper vers le haut. Pour accélérer le processus, Mettez la bouteille pleine au soleil pour qu'elle chauffe et la bouteille vide à l'ombre d'un linge que vous arrosez pour créer une fraîcheur relative.

 
Remplissage de notre bouteille française (en bas, à l'ombre, dans le torchon mouillé) à partir d'une bouteille de 15 kilos de Malaisie, bien chauffée au soleil.
Prix de la recharge en 2011: 6 €

L'opération prend quelques heures et on récupère environ 80 % de la bouteille pleine. On s'en rend compte en pesant les bouteilles avant et après l'opération. Quand on achète le gaz à moins d'un franc le kilo au Venezuela, on est pas trop déçu par la petite perte.

Si vous voulez accélérer l'opération, Vous achetez un gros sac de glaçons pour y plonger la bouteille vide. La différence de température fait filer le gaz d'une bouteille à l'autre. Si vous avez le temps, laissez le dispositif en place tranquillement toute une nuit, sans glace: Au petit matin vous aurez récupéré vos 80 %.

 

Quel type de gaz ?

Il me semble que l'intérêt du propane est de fonctionner par temps froid alors que le butane gèle... Sous les tropiques il n'y a donc aucune raison d'utiliser du propane en usage domestique et on ne trouve que du butane chez les commerçants (En tous cas je n'ai jamais fait attention ni remarqué qu'il y eut du propane...)
Il peut y avoir une différence au niveau des brûleurs de la gazinière, il vaut mieux partir équipé de brûleurs pour le butane que l'on trouve de façon certaine, partout.

 

Des informations complémentaires qui nous sont envoyées par
Dominique et Didier Goupil-Parez

De : Didier Parez Gmail [mailto:didier...]
Envoyé : vendredi 20 juin 2014 00:59
À : Contact Banik
Objet : Gaz avec Viséo

 

Bonjour Anik, bonjour Jean-Baptiste
J'ai adapté le remplissage gaz avec les bouteilles
Viséo Butagaz.
Merci de vos conseils qui m'ont permis d'y arriver.
Amicalement.
Dominique et Didier Goupil-Parez See you later Alligator JPK 38 autour du monde


Les bouteilles de gaz Viseo Butagaz  (10 kgs de gaz) sont légères et ne rouillent pas. Elles sont en résine et ont un regard qui permet de voir le niveau de gaz restant.

Nous avons à bord 3 Viseo de 10 kgs et une bouteille acier classique de 13 kgs.

Les Viseo ne sont vendues qu’en France métropolitaine. Les pays acceptant de les recharger ne sont pas légion autour du monde. La bouteille acier de 13 kgs se trouve ou se recharge un peu partout dans le monde.

Pour remplir une Viseo (ou un Cube), à partir d’une bouteille acier, il faut avoir à bord le matériel adéquat (pour quelques euros dans les Hypermarchés):

-       Un robinet pour adaptateur bouteilles Butagaz Cube ou Viseo (15 € sur internet) auquel il faudra enlever l’anti-retour (petite pièce ronde noire, très accessible et facile à enlever)
-       Deux tuyaux flexibles métalliques Lyrinox Gazinox de 35 cm (norme NF D 36-125). D'un coté écrou cranté filetage 1,814 à gauche vers le robinet, de l'autre écrou noir filetage M 20 x 150 vers les raccords mâles à souder M 20 x 150 (Joint XP M88-70)
-       Un tube cuivre 10 x 12
-       Deux raccords mâle à souder M 20x150 pour tube cuivre 10x12 Gazinox

Les deux raccords doivent être soudés à chaque extrémité du tube de cuivre d’une dizaine de cm (cf photos Didier Goupil ci contre et ci dessous).

     
  Suspendre la bouteille de 13 kgs pleine à l'envers sous la bôme (robinet vers le bas). La bouteille Viseo vide posée en dessous, à l'endroit.
Relier les deux bouteilles avec:
le robinet adaptateur fermé placé sur la bouteille Viseo, suivi d’un flexible Lyrinox, puis du tube de cuivre avec ses deux raccords, puis le deuxième flexible Lyrinox et enfin la bouteille acier de 13 kgs fermée.

Les deux bouteilles (la pleine et la vide) sont donc reliées, robinets fermés. Ouvrir les robinets, le gaz liquide coule par gravité.

Au début cela va vite, puis les pressions s'équilibrent. Pour accélérer le processus, mettre la bouteille pleine au soleil et la bouteille vide dans un bac rempli d’un peu d’eau fraiche et à l'ombre d'un linge humide. Il nous faut moins de 3 heures pour remplir une bouteille Viseo à 80%.

 



 

 

BANIK a du refaire le plein de gaz:

Voici quelques Informations pour s'en procurer

CARTAGENE en COLOMBIE

Prendre un taxi pour la matinée: 12000 Pesos soit environ 9 €. Charger les bouteilles de plusieurs bateaux pour partager les frais du taxi. Aller à l'usine de remplissage du gaz. Le taxi sait ou cela se trouve.
Si vous avez une adaptation: bouteille française => embout américain, ce sera facile, sinon on y arrive mais c'est cowboy (le gars à califourchon sur la bombonne qui maintient la lance en force).   13 Kg = 3200 pesos soit environ 2,5 €.

CHAGUARAMAS à TRINIDAD

Il suffit de déposer les bouteilles devant le shipchlander d'un chantier. (Se renseigner du jour de ramassage). Nous l'avons fait chez Peake (ça marche aussi aux autres chantiers). Sur chaque bombonne: Inscrire le nom du bateau et du chantier ou le gars doit rapporter les bouteilles pleines. Il fait la tournée dans toute la baie.
Dépôt le matin vers 9 h. on paye de suite (35 frs en 1996 pour la course et les 13 Kg de gaz). Le gars re-dépose les bouteilles (même française) dans l'après midi devant le ship.
On les récupère quand on veut, les bouteilles restent devant le ship sans problèmes

ILE GOMERA aux CANARIES

Nous avons mouillé dans le port de San Sebastian.
L'usine de remplissage des bouteilles est à proximité de la plage on y va à pied avec notre caddy à 2 roues.
Ils remplissent les bouteilles françaises de suite.

HORTA aux ACORES

Porter les bouteilles françaises au magasin Costa & Martins en façade de la marina. Ils la font remplir en 24 à 48 H.
prix juin 1997: 1391 escudos = 7€

LAS PALMAS aux CANARIES

On confie les bouteilles françaises à la station service Texaco au bout du quai principal. Se renseigner avant du jour ou ils font un aller retour à l'usine. Ils la remplissent sur la journée.

Marina HEMINGWAY à CUBA

Faire la demande au bureau du port, ils envoient un chauffeur. Pour nous cela a été rapide, le gars prend la bouteille, la remplie la rapporte en une heure.
Prix 12 US $ soit 10,5 € en mars 1997.

MAROC

Ils ont les mêmes bouteilles qu'en France, il suffit de les échanger dans un magasin. La difficulté étant de trouver une bouteille en bon état pour pouvoir les échanger à nouveau ensuite (Martinique, Guadeloupe par ex)

PORLAMAR Ile de Margarita au VENEZUELA

Au mouillage de l'hôtel Concorde un gars se charge de porter les bouteilles françaises à l'usine et les rapporte dans la journée.

RIO DULCE au GUATEMALA

L'usine se trouve un peu avant Morales à 30 km de Fronteras la ville située sous le pont du Rio Dulce. Essayer d'y aller avec une camionnette de marina.
35 frs la bouteille de 13 kg. Ils n'ont pas d'embout français mais ils ont l'embout américain (se fabriquer une adaptation voir plus haut).
Il est également possible de confier la bouteille à Bruno's marina. Il compte la course et le gaz à 50 Quetzal (6,8 € ) ce n'est pas cher pour le service

SPANISH WATER à CURACAO

A la marina Sarifundy ils récupèrent et rechargent eux même tous types de bouteilles. Cela se fait du jour au lendemain.
Prix de la charge pour une 13 kg française 10,5 €  en octobre 1996.

PAMPATAR au VENEZUELA

Porter la bouteille française à la première Liquoreria sur la plage près du restaurant TRIMAR. Un gars les prend, les porte lui même à l'usine et les ramène pour une somme modique.

POLYNESIE FRANCAISE

Même bouteilles qu'en métropole dans les stations service, donc pas de problème particulier. même dans les îles les plus paumées ou la livraison du gaz, du carburant et de tout le reste, se fait par cargo...

NOUVELLE CALEDONIE

Ce sont presque le mêmes bouteilles qu'en France (elles son juste plus hautes d'un centimètre ( il faut le savoir pour certain coffre à gaz. Mêmes embouts qu'en France, On change les bouteilles dans les stations services  23 € pour la 13 kilos en 2010.

AUSTRALIE

A Darwin en 2010, on a pu faire remplir une bouteille à l'usine pour  28 €. Ils avaient l'embout qui convient car ils ont l'habitude du passage de nombreux voiliers en direction de l'Asie.

 

PHUKET en THAILANDE

Quand on arrive de Phuket Town vers Boat Lagoon. Au bout de la voix rapide qui se termine en T. Prendre à gauche. On passe devant l'agent FURUNO. Environ 200 mètres (de mémoire) après, une toute petite rue part à gauche. Faire encore 300 mètres (de mémoire) et l'usine est à gauche. On paye ( pas cher du tout) le poids de gaz que l'on veut à la caisse à l'entrée, et on va au quai faire remplir le contenant. Ils ont l'embout pour les bouteilles françaises.   7,5 €  en 2013 pour la bouteille 13 kg

INDONESIE

Ils refusent de remplir toute bouteille qui ne vient pas du pays... prévoir tout le gaz nécessaire pour les 3 mois que dure en général le permis de navigation. Nous nous sommes fait piéger, et il a fallu acheter une bouteille locale et un détendeur local (total 82 €) que nous avons jeté une fois en dehors du pays.

MALAISIE

Pratiquez comme nous l'expliquons en photo ci dessus. Prix de la bouteille locale de 15 kilos: 6 € (ils sont producteur de gaz)   avec la difficulté cependant qu'il faut avoir leur raccord spécifique pour la bouteille malaise... Facile à trouver chez le chinois du coin..

Dans la marina de MIRI au Nord de Bornéo ( c'est la Malaisie à cet endroit) Un gars vient au ponton chercher la bouteille, la rempli, et la rapporte pour 15 € en 2013. Son téléphone est donné au bureau de la marina.

PHILIPPINES

Il est possible de faire recharger les bouteilles quand il y a une usine. Mais ça n'est, loin sans faut, le cas dans toutes les îles. Nous avons cependant recharger nous même avec un embout  (francais - américain) qu'on peut acheter aux Antilles ou se fabriquer soi même. 16 €  pour 11 kg  en 2014.

RODRIGUES

C'est une île de l'océan Indien qui est attaché à l'île Maurice. On y a trouvé au moins 3 systèmes différents dont des bouteilles de 6 kilos qui s'adaptent aux embouts français.  Bingo on en a renversé deux dans une de nos bombonnes de 13 kilos. Deux fois 4,10 € soit 8,20 € pour la 13 kg remplie avec 12 kilos en 2014.

 

Réactions: Pour être complet et objectif nous publions une réponse qui a été envoyée sur un forum nautique

ce qui est arrivé au bateau Bol d'air. Remplissage de bouteilles au Venezuela. tellement pleine que la pression n'était plus celle du gaz mais celle du gonflement de l'enveloppe métallique. Résultats: Le détendeur a lâché et le gaz est arrivé liquide dans les brûleurs, flammes de 1m de haut, fermeture en urgence de la bouteille mais le gaz liquide contenu dans les 10 mètres de tuyau ont maintenu l'incendie durant 5 minutes. Catastrophe évitée de justesse.

Conclusion ne pas remplir les bouteilles plus que normal, ne pas les utiliser couchées (les détendeurs ne sont pas faits pour du liquide) et installer une vanne à côté de la gazinière, accessible même si ça brûle!!

CONSEIL:

Ayez toujours un détendeur en bon état... Changer le systématiquement après 5 ans d'utilisation en ambiance marine (les détendeurs sont toujours dans des coffres communiquant avec la mer). Le prix du détendeur est ridicule en regard de l'accident décrit ci dessus... Un moyen  de contrôler la quantité de gaz qui a été chargée dans la bouteille et donc la pression qu'elle subit est tout simplement de la peser.

 

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