Faire le marché :


Comment faire le marché dans ces pays (Afrique du Nord, Afrique noire, Amérique centrale et du Sud) ou la valeur des choses, la qualité des produits, le rapport avec les gens ne suivent pas les règles que nous avons coutume de trouver en Europe.

 


Faites le plein de petites coupures et de pièces avant d'aller au marché. Vous allez discuter pour gagner quelques centaines d'unités de la monnaie locale mais vous oublierez que vous discutez pour quelques francs voir quelques centimes. Il n'y a pas de honte, l'inverse est même souvent considéré comme anormal (Afrique) mais au moment de payer, quand on est d'accord sur le prix, il ne faut pas sortir un gros billet représentant des milliers de fois la discussion. De toutes les façons ils ne pourront jamais rendre la monnaie, ils enverront un gamin essayer d'en trouver chez tous les commerçants voisins, pendant ce temps là vous attendez, un peu honteux d'avoir marchandé pour si peu avec la fortune que vous possédez. Vous venez de perdre l'estime du commerçant alors qu'en comptant ensemble toutes les pièces nécessaires au paiement, c'est souvent encore un prétexte à échanger une blague ou à obtenir un arrondi sur la somme.


Ne faites pas le gros plein de vivre (par exemple avant un départ en mer) la première fois que vous allez au marché local. Allez y au moins une fois la veille, pour faire le tour, en achetant peu, en comparant et en retenant les prix. Vous trouverez à coup sur un meilleur tarif pour chaque produit que le premier prix que vous avez vu. Il vaut mieux alors ne pas en avoir fait le plein. Ou alors à prix égal la qualité sera très différente ailleurs. De plus c'est fatiguant et peu pratique (on est encombré et dans la foule) de faire un marché en achetant des quantités on a alors intérêt à savoir ou on va, à tracer des lignes droites, à avoir un parcours pour charger le caddie dans l'ordre (ne pas mettre les œufs en dessous). D'ou l'intérêt d'un repérage la veille.
Tout cela est théorique car il y a les imprévus mais on élimine l'aléatoire en faisant ce tour de reconnaissance la veille. Durant le repérage, vous êtes là pour être efficace sans vous faire pigeonner. Ayez un couteau pour couper et goûter les fruits après avoir demandé la permission. Il est bien rare qu'on vous le refuse et si c'est le cas, raison de plus pour le faire. Vous en achetez alors un, le goûtez et n'aurez pas ainsi de regrets.
Notre caddie, modèle simple, robuste et léger, avec deux larges roues n'est sorti que pour le gros ravitaillement ou pour traîner la bouteille de gaz ou les bidons de gasoil ou d'eau. Quant nous le prenons pour faire les courses nous y fixons une haute bassine rectangulaire d'une contenance de 40 litres. Celui qui porte le sac à dos marche devant, celui de derrière surveille régulièrement le sac.

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Anik arrive en bus au Marché près de Cartagene (Colombie)


Dans certains pays des gamins se proposent de porter les sacs jusqu'au bateau ou de pousser un caddie de supermarché jusqu'au ponton après vous avoir aider à y installer vos courses. Vous acceptez si vous en avez envie. Pour notre part, c'est seulement quand nous sommes très chargés et que la démarche fait bien partie des coutumes locales. Ils ne font pas cela pour nous rendre service mais pour gagner quelques pièces. Pour le pourboire, il faut absolument rester réaliste, sinon cela fait de gros dégâts: Essayez de savoir combien gagne un ouvrier dans ce pays. Si vous donnez 10 frs à un gamin de 10 ans qui voit 5 clients par jour il gagne 350 frs par semaine, son père à l'usine en Colombie gagne 200 frs par semaine. Après votre passage le père quitte l'usine, cogne sur le gamin pour lui prendre la place et cogne à l'occasion sur le touriste qui ne lui donne pas assez...

Le tourisme peut polluer de différentes manières

 

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