Perspectives:

 

Nous arrivons en fin de nuit au Sud de l'île de Pinang (ou Penang) en Malaisie. Il nous reste 12 milles à parcourir au moteur entre l'île et le continent pour rejoindre Georgetown au Nord de Pinang. Mais sur notre route il y a une barrière à franchir ou plutôt il faut se glisser dessous... c'est le pont de Pinang qui relie Georgetown à la terre.

 

 

  Le pont fait 13,5 kilomètres de long dont 8,4 kilomètres au dessus de l'eau. C'est le plus long pont de toute l'Asie du Sud Est. 

Chaque année il est organisé dessus un marathon qui suit un parcours sur le continent à Seberang Prai, puis il emprunte le pont qu'il traverse complètement, passe dans quelques rues de Georgetown et repasse sur le pont dans l'autre sens vers Seberang Prai.
La petite montée pour atteindre le point culminant du pont (pente à 3%)doit se faire sentir dans les jambes, surtout au retour. Cette pente nous arrange bien pourtant c'est ce qui donne de la hauteur au milieu du pont entre les gigantesques piliers qui supportent les câbles.  Mais malgré cela, est ce que ça sera suffisant

    pour que notre mat ne s'accroche pas
  au passage avec tous les dégâts que ca occasionnerait... Nous avons 17,50 mètres de tirant  d'air au bout de l'antenne de la radio VHF.

Nous savons que ca va passer mais le tableau noir du pont qui nous domine est impressionnant.

Il a fallu 5 ans pour construire ce pont à hauban (comme sur nos bateaux). Cet impressionnant édifice a été mis en service en 1985.
Les piliers "porte haubans" font 101,50 m de haut. et chaque paire sont espacées de 225 mètres.

     

 

On va toucher... Le reflexe  est de relever la manette des gaz pour ralentir. Mais on ne peut pas car le courant de marée s'accentue dans le rétrécissement provoquée par les ilots sur lesquels reposent les pieds des piliers. Il faut mettre la gomme au contraire alors qu'on a envie de faire demi tour...

 

Plus qu'un mètre, ca passe ou ça casse???

     
  Ca passe...

Ca y est nous sommes sous le tableau. En fait il y a encore 7 mètres de rabe mais vu d'en bas, la perspective réduit terriblement la distance, l'effet est saisissant.

Il y a un mois nous étions passé sous le pont qui relie Johor Bahru en Malaisie à l'ile de Singapour. Le pont est moins long, moins majestueux, mais il est aussi plus bas de 4 mètres et on avait vraiment serré les fesses en passant dessous.


Le soleil matinal éclaire joliment les hauts murs de la ville moderne de Georgetown . Une fois n'est pas coutume, nous allons chercher la marina pour poser Banik en sécurité le temps de faire nos nombreuses courses, et d'obtenir un visa de deux mois pour la Thaïlande.
On peut être un peu effrayé en arrivant, quand on voit tous ces immeubles  modernes mais en fait Georgetown est une ville dans laquelle il fait bon se balader. De grandes parties de la ville ont su garder le charme de l’architecture coloniale et l’agitation des quartiers indiens et chinois est fort agréable.

 

 

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