Pour y
arriver, il
faut cependant se détacher de la surprotection dans laquelle on évolue
confortablement en France ainsi que du suréquipement que l'on croit
indispensable pour partir...
Pourquoi
trouverez vous l'exaltation ? parce qu'il y a de l'aventure dans
votre projet... Si tout est blindé (boulot et autre...) ou est
l'aventure ?
Vous me demandez comment j'ai
négocié avec l'entreprise qui m'emploie pour me laisser partir 2 ans et me
reprendre après ? Ça parait impossible... Voila le genre de problèmes qui fait
dire aux gens que nous sommes des rêveurs... Voila le genre de chose qui empêche
ceux qui osent rêver (comme vous) de mettre leur projet à exécution. Et pourtant
il n'y a pas de problème, la solution est simplissime quand on est un vrai
aventurier... L'idée de partir avec la certitude d'être repris dans mon
précédent travail ne m'a jamais effleurer l'esprit... Quand nous partons, nous
quittons simplement notre travail, nous embarquons nos affaires sur Banik
et on largue les amarres. Quand on revient, on cherche un nouveau travail (qui
peut être complètement différent provisoirement).
Non ! nous ne sommes pas timbrés: Je
donne ma démission longtemps en avance, (8 ou 10 mois), cela laisse le
temps à mon employeur de s'organiser, à mes clients de faire la connaissance de
mon remplaçant etc... Le milieu des SSII en province est un milieu ou tout le
monde se connaît, Il faut partir propre, il faut le faire savoir... A votre
retour, si on peut vous reprendre dans la précédente société on le fera, si on
ne peut pas, un concurrent sera heureux de le faire... Le fait de partir sur un
voilier pour vivre un moment sa passion n'a jamais été un handicap pour trouver
du travail. La plupart des dirigeants ont eux même une passion ou un rêve qu'ils
ne peuvent souvent pas satisfaire... Dans leur esprit, si vous arrivez à vous
organiser pour vivre vos passions, c'est que vous êtes différent des autres...
donc meilleur(e)...
C’est vrai qu’en informatique la
technique évolue très vite... Je m’en suis aperçu au retour de mon premier
voyage...(et ça allait moins vite que maintenant). Étant hors circuit sur les
techniques de pointe, il m’a fallu glisser doucement vers le commercial. La
culture de base est suffisante pour avoir un discours qui tient la route, et
quand il faut être pointu je me fais accompagné par celui qui sait... Je n’ai
jamais mis plus d’un mois pour retrouver du travail car maintenant avec l’age
cela devient plus difficile : avant il me suffisait d’une semaine.
Ne gâchez
pas votre chance de vivre de merveilleux moments sur l’eau, en vous
bloquant avec ce genre d’idée (à 25 ans). C’est fini le temps ou on fait toute
sa carrière dans la même boite... et c’est toujours enrichissant de changer...
pourquoi pas à l’occasion d’un petit voyage de quelques années ??? (vous
avez une chance de pouvoir le faire puisque vous y pensez.)
Dans le
même genre d’idée, ne différez pas votre départ parce que vous pensez
que votre bateau n’a pas ceci ou cela... Le suréquipement coûte cher en argent
et en temps d’entretien ou de réparation.
L’important est d’avoir une coque
solide ou on se sent bien avec un gréement et un moteur à toute épreuve... le
reste, si on peut c’est bien ... point.
L’important
c’est de partir jeunes pour pouvoir profiter de la nature, escalader les
montagnes, plonger sur les coraux, voir ses enfants grandir en leur apportant
directement, par notre exemple de vie, les valeurs qui sont les nôtres.
Si vous attendez trop, vous serez de
plus en plus installés : Ce sera de plus en plus dur de quitter votre nid
douillet...
Si vous attendez trop, vous serez de
plus en plus âgés et avec l’age l’envie s’émousse et la peur de l'inconnu
augmente...
Notre chance à nous, est de ne pas
nous être posé trop de questions à 25 ans. Maintenant, l’expérience que nous
avons acquise est notre meilleure garantie de nouveau départ car les inquiétudes
légitimes de nos débuts se sont transformées en certitudes...
Allez y... et
Bonne chance...