Réponses aux
questions:
Au départ une question toute
simple... Que pensez vous du ferrociment?
Nous avons essayé de répondre de façon objective... Mais c'est vrai
que nous n'avons ni mis en œuvre, ni utilisé un bateau en
ferrociment auparavant.
Nous ne pensions pas que cette simple question aller susciter tant
de passion même chez les
propriétaires de voilier métallique en polyester ou en bois...
Notre ami Ponpon savait bien ce
qu'il disait quand il a écrit ce texte:
"Chantier Gaulois"
D'autres
textes de Ponpon
Que
pensez vous du ferro-ciment ?
Bonjour
je m'appelle olivier, j'ai 34 ans, je suis restaurateur.
Mon projet est d'acheter un
voilier de 9 mètres en ferro-ciment, c'est un Benford 30 pourriez vous me
conseiller sur mon achat que je suis en train d'effectuer. Je connais mal le
ferro, est t'il un bon bateau pour prendre la mer? merci
Olivier Monge
PS: Votre rêve est le mien,
et il m'aide a avancer. Merci
Voici la réponse de
Jean-Baptiste skipper du voilier Banik
Comment vous répondre ?
L'achat d'un bateau dépend de tant de
critères...
Est ce un bateau pour les vacances ? pour partir loin ?
Avez vous des compétences pour l'entretien ? Dans quel état est le bateau
?
Il y a quelques exemples de ferrociment qui ont
effectué de magnifiques tour du monde... il y a des exemples également
de bateaux perdus... Le ferro bien construit c'est très solide, mais quand ça
casse cela ne se répare pas bien à la différence d'un bateau métallique ou il
est aisé de re-souder une tôle sans affaiblir du tout la coque. Les bateaux en bois ou en stratifié
se réparent également assez facilement...
Un petit bateau (9 mètres) en ferrociment ne me semble
pas justifié. La technique de construction en fait obligatoirement un bateau
lourd...
De plus dans ces tailles il y a pléthore de bateaux de
toute forme et de conception sans doute plus moderne => plus d'espace
habitable, plus rapide...
Le seul argument c'est peut être le prix ?!?
Le ferrociment permet de mettre en œuvre
de jolies coques en forme
Renaud, un lecteur qui a l' expérience de la
navigation à bord d'un grand bateau en ferrociment a souhaité faire des
remarques très intéressantes (sur le ferro) pour compléter notre réponse
qu'il a peut-être lu un peu vite...
J'ai pris connaissance de votre site tout á
fait par hasard. Je prends la peine de répondre á des remarques
concernant le ferro. Mais avant tout je vais étayer mes propos en vous
présentant ma position par rapport á ce type de matériaux, ce qui á
priori manque beaucoup á ceux qui pour la plupart parlent sans savoir...
J'ai 39 ans et je posséde un ketch aurique
de 20,50métres en ferro, qui fête ses 22 ans. Son allure et sa solidité
á toute épreuve : deux échouages en espagne avec remorquage vigoureux,
un choc violent, pris en sandwich par un cargo marocain dans le port de
Tanger avec dématage de l'artimon et éventrage de la coque sur babord
d'une longueur de 5 métres, et malheureusement aujourd'hui un entretien
trés alléatoire( pas de carénage á sec depuis quatre ans ) me font me
demander á quoi aurait ressemblé votre bateau dans de telles
conditions???
je pense que pour parler du ferro, il faut
en connaitre un rayon, dans l'ignorance mieux vaut s'abstenir. Une
simple question: est-il plus facil de trouver un sac de ciment dans
n'importe quel coin pommé du globe,... ou bien un atelier dans lequel on
peut traiter une avarie sur un bateau en acier??? A quoi ça ressemble un
bateau en acier qui ne peut être carréné chaque année??? Allez donc
faire un tour sur les plages du débarquement en Normandie, vous y verrez
les restes quasi intact d'un port artificiel en ferro....N'oubliez pas
non plus que le record de l'atlantique a été longtemps tenu par un ferro
nommé "belle lurette", messieurs les métalliers, vos bateaux manquent de
charme, car il n'ont pas le style et la taille que peuvent se permettre
d'obtenir les constructeurs de ferro, je comprends vos médisances
lorsque de mon pont en teck je vous vois manœuvrer vos petits bouchons
fait pour exister une année sabatique péniblement arrachée á la routine
de la vie, quelques bouts de tôle, un petit pétard et ça repart, on
refait le monde aprés avoir flotté une année avec deux ou trois retours
en métropole pour ne pas perdre le bénéfice des allocs.... mes propos
sont durs mais ils sont le constat de presque vingt ans de voyage.
Maintenant, un dernier point: il faut être fou pour se fabriquer son
propre bateau quand on voit le nombre de doux rêveurs qui ont délaissé
le leur sur un bout de chantier crasseux.. rêver... ok, mais laisser
aussi exister ceux qui ont fait un choix différent du votre. Mon bateau
déplace trente cinq tonnes, cale 2,5M, mais pour se mouvoir il utilise
une quantité de voiles qui rendrait votre bateau inhabitable car
Monsieur, n'oubliez pas: on est marin ou on ne l'est pas ! Et ne me
dites pas que c'est impropre á la navigation familiale: quatre cabine
doubles, deux salle de bain, un carré pouvant accueillir dix convives,
son poids nous permet de transporter deux annexes dont une de 8 places
semi-rigide et l'autre 4 places ,en fibre.
Vitesse de croisiére moyenne 5 noeuds, en
charge... bien sûr il ne faut pas être un accroc du pilote et des
babioles qui font le boulot á la place des pseudos marins.
C'est dommage que vous omettiez de parler
des voiles... au fait...de quoi vous parliez au juste?.. Ah oui, de
VOILIER !et n'oubliez pas: le charme Monsieur, le style, la pureté des
lignes, les galbes qui manquent aux bouchins, la gueule du navire, car
avant tout il s'agit de poésie, ok un peu plus virile que la normale
mais de poésie tout de même. J'ai deux filles, mon épouse, un
berger Allemand de 45kg, 6 perruches et un chat, et croyez moi, ils
disent merci au ferro, car le choc que nous avons vécu dans le port de
Tanger aurait fait de votre bateau un simple petit pare battage qui
aurait fini tristement....être gros ça a du bon, mais ce n'est pas pour
tout le monde....
bonne chance pour le retour a la
réalité... quand on part , une seule régle : ne jamais
revenir...............Renaud
Pascal bichonne la coque en aluminium de
Saudade
Jean-Luc du Magalyanne qui a
réalisé un Tour Du Monde de 1992 a 1995 souhaite adresser juste
un petit mot à Renaud (voir ci dessus), sans polémiquer.
Nous trouvons sa réponse fort belle, elle démontre un esprit ouvert et
constructif. Nous ne voulions pas répondre nous même à Renaud pour ne
pas enflammer le débat... Merci à Jean-Luc.
Cher Monsieur du ferro, vous aviez du avaler
une couleuvre le jour ou vous avez pondu votre missive. Dommage, Ça
faisait longtemps que je n'avais pas lu une aussi belle défense et
illustration de ce matériau! Mais que d'agressivité!
Il y a de la place pour tous les bateaux, en
plastoque, en alu, en acier. L'important est de naviguer. Il y a de
la place aussi pour tous les marins, pour ceux qui sont très bons et
qui le disent tout haut, pour ceux qui sont aussi très bons et qui
ne le disent pas, et aussi pour ceux qui possèdent moins
d'expérience, mais qui l'acquerront tranquillement, au rythme doux
du voyage, en s'instruisant avec humilité de l'expérience des
autres.
Et Vive le Ferro ciment s'il permet à certains
de vivre leur rêve. Mais soyons honnêtes cette technique a vraiment
des défauts liés intimement à ce mode de construction. Soyez gentil,
vous nous intéresseriez vraiment si vous nous livriez l'ensemble du
dossier, dites nous tout, sans agresser les autres qui ont le droit
de naviguer sur le bateau de leur choix, qui n'ont peut être pas le
temps ni vos compétences pour construire un bateau. Qu'en est il de
l'achat d'un bateau en ferro d'occasion?
C'est vrai aussi qu'une manoeuvre ratée avec
un bateau de 35 tonnes, çà peut vous avoir une toute autre gueule
qu'avec un déplacement léger! Ne niez pas ce problème! Par contre
c'est vrai qu'il faut le relativiser. On ne navigue certainement pas
de la même façon avec un bateau de 35 tonnes qu'avec un bateau de
cinq tonnes. Par contre entre un bateau de 15 tonnes, déplacement
qu'on atteint rapidement en voyage sur un bateau de 14 mètres (par
exemple) et un autre de 35 tonnes, peut être n'y a t'il pas une si
grande différence puisque les efforts de l'équipage à agir
manuellement pour déplacer le bateau sont dans un cas comme dans
l'autre vains. On pourrait dire aussi qu'un bateau léger avec un
fardage énorme devient très lourd dans certaines situations!
Et puis il y a tout ce débat sur le
comportement des déplacements lourds et légers dans les conditions
de mers extrêmes, encore un débat sur les efforts subits par le
gréement et l'accastillage, quand il doit traîner toutes ces tonnes.
N'ayez pas de dédain pour les bateaux à
bouchains.
C'est une technique avant tout intelligente,
comme celle du ferro ciment, qui a pour principe d'utiliser des
matériaux bon marché fabriqués en feuilles, contreplaqué ou métal.
J'avais un bateau en alu en forme. C'est plus joli, mais je ne suis
pas sûr que cela soit plus intelligent. C'est le travail d'un
architecte de "faire joli" avec les contraintes inhérentes à
certains matériaux. J'ai vu de très jolis bateaux à bouchains vifs.
Et ils ont permis à tant de marins de parcourir le monde, avec
femmes enfants, chiens, canaris et j'en passe qu'ils méritent le
respect!
Nous, Monsieur le grand marin en bateau ferro,
on vous aime bien! ne nous haïssez point!
Au contraire, réunissez vous avec vos amis du
ferro, ouvrez un site, informez nous et faites avancer cette
technique pour lui donner les lettres de noblesse qu'elle mérite
possible.
Avec beaucoup d'amitié Jean-Luc (comme il faut
bien assumer dans ces cas là voici mon adresse magalyanne@aol.com
Coques en résine polyester
Encore une réponse qui pourra
intéresser les amateurs pour le ferro-ciment. Si ça peut aider à faire naître de nouveaux voiliers, on est heureux de la publier. Merci Nicolas.
Bonjour,
Je m'appelle Nicolas et je suis étudiant (première année ingénieur
...) Comme je compte -à terme- me construire un voilier (vraisemblablement un
cotre ou un ketch en ferro-ciment) je me renseigne tous azimuts sur la
construction de voilier et la navigation en solitaire...
Je vous épargne les détails, disons simplement que je crois qu'il faut être très
bien renseigné et une fois le plan d'action établi, agir vite et bien. (Rêver
est un mode de motivation et non d'action...)
J'ai lu le -vif- petit échange de vues à ce sujet sur votre forum... Pour
ceux que la chose intéresse: J'ai assez rapidement trouvé ce petit site sympa et
suffisamment terre à terre pour m'inspirer confiance:
www.ferroboats.com
Apparemment, cette technique n'est pas morte mais n'intéresse plus les
professionnels (ni ceux de la construction navale, ni ceux du génie civil). A
part cela il faut savoir que le monde du béton évolue fort vite et qu'il existe
désormais des tas de matériaux plus ou mois exotiques: bétons vitrifiés aux
polymères qui imitent la pierre mais sont combustibles, additifs augmentant la
résistance à la traction mais réduisant la durée de vie, techniques de cimentage
par projection...
P.S. les photos de vôtre site sont un peu trop belles et me donnent envie de
me ruer dans la mer, tout habillé, en criant Thalassa !
Le voilier TAO en contreplaqué, ce qui ne l'a pas
empêché de naviguer dans les canaux de Patagonie. Voir, ci dessous,
l'intervention de Laurent son Propriétaire.
Laurent du voilier Tao tient à réagir
également. Son choix est parfaitement clair et sa réflexion peut-être utile à ce
qui se posent des questions. Lire ci dessous un plaidoyer pour le contreplaqué...
Salut
Pour
passer le temps et un coup de vent j'ai surfé sur ton site que
j'avais pas vu depuis longtemps.
Je
souhaite intervenir à propos des différentes questions relatives
aux matériaux du bateau de voyage. Je ne comprends pas que l'on
peut encore polémiquer la dessus et défendre tel ou tel
matériaux comme étant le mieux. Je comprend pas du tout les
navigateurs aciers qui ne peuvent rien voir d'autre. Et je
comprends encore moins le dénigrement que subit certains
matériaux comme le contre plaqué ou le ferro-ciment.
Pour moi
au moment de l'achat ou de la construction d'un voilier 3
questions doivent se poser en premier:
-
Quel budget je dispose pour mon projet?
-
Dans quels matériaux ai je des connaissances et qui
me rebute le moins de travailler ?
-
Quel projet avec ce bateau?
Pour moi
c'est surtout les 2 premières questions qu'il faut bien cerner,
la troisième va servir a finaliser le choix. Je ne parle pas des
connaissances en navigation car on peut les acquérir sur
d'autres voiliers.
Maintenant
pour donner un exemple je vais parler de mon cas personnel.
Ayant peu
d'argent le voilier serait petit, moins de 10 m et je sais de
quoi je parle puisque mon premier voilier faisait 11 m.
J'ai
ensuite passé en revu les différents matériaux et annonces
d'occasions.
J'ai
éliminé l'aluminium car trop cher et manque de connaissances de
ma part pour gérer les soucis d'électrolyse et pas de
connaissance en soudure alu
J'ai
éliminé le polyester malgré ses nombreux avantages car se sont
souvent des constructions chantier dont les aménagements
intérieurs vieillissent mal . Et puis je suis un peu allergique
a la poussière de polyester. Bref après mon premier voilier dans
ce matériau j'avais envie de changer même si c'est le choix le
plus facile a tout point de vue.
Le ferro?
Pas de connaissances et difficile de trouver en bon plan.
L’acier.
Grande question mais facile a trancher pour moi. Je déteste
souder, couper, gratter, peindre l'acier. Je ne peux pas
imaginer posséder un voilier de ce type et puis moins de 10
mètres en acier c'est souvent un voilier très peu performant car
très lourd comparé a sa longueur. D'occasion c'est pas cher , on
ne l'élimine pas si facilement.
Le bois
traditionnel ? Je manque de connaissances dans ce domaine et
comme j'envisageais un voyage tropical, la peur du taret n'était
pas à négliger. Et malgré mon attirance pour le bois il faut
savoir raison garder. Et puis beaucoup de contraintes,
d'entretien...
Le contre
plaque? J'avais des affinités avec ce matériau, pas toutes les
connaissances mais des bases et puis rien n'empêche de se
perfectionner.
J'ai donc
opté pour un voilier de moins de 10 m en CP ou faute de mieux et
au dernier moment du polyester . Voila comment s'est effectue ma
réflexion sur plusieurs mois avec plus d'intuitif au départ et
plus de réfléchi maintenant.
Comment le
CP se conjugue avec voilier de voyage? Et l'entretien? Et la
solidité?
Et comment
supporter le regard des propriétaires aciers?
Donc le CP
se travaille facilement car n'exige aucun outil lourd, on
pourrait même faire à la main . L'époxy a révolutionné
l'entretien du CP .Le coût? Moins cher que l'acier car le coût
d'un voilier se rapporte non pas a sa longueur mais a son poids
. Très facile comme l'acier a modifier il est a poids égal 10
fois plus résistant, le voilier sera donc bien plus léger. Donc
plus facile a manoeuvrer, plus performant aussi. Pas de gros
problème de régulateur d'allure ou de pilote électrique. Bien
entendu son point faible est le poinçonnement, donc ne pas aller
en antarctique avec un CP. Très souvent on me dit; l’époxy c'est
cher. Qui croit qu'on n'utilise pas d'époxy sur un voilier en
acier? D'ailleurs quel est le voilier que l'on ne refait pas
avec de l'époxy. Avec le Cp pas nécessaire d'isoler le voilier
comme avec les canots métalliques. En clair il ne COÛTE pas plus
CHER a entretenir qu'un autre voilier et on y passe pas plus de
TEMPS et ceci grâce aux techniques récentes.
Avec ce
voilier et malgré quelques regards condescendants de
propriétaires acier (pas le cas de JB sur Banik je précise) je
suis parti de France en 2004 j'ai effectue plus de
30 000 milles dont 8 mois a plus de 40 degrés sud.
J'ai navigue dans les canaux de Patagonie et en
allant voir de trop prés les glaciers j'ai percuté
quelques glaçons sans aucun dommages ( comme quoi le
CP bien échantillonné c'est plus résistant que l'on
pense) je me suis échoué 2 fois a ma grande honte
mais pas perdu mon voilier. Le tout en solitaire car
Tao (mon canot) n'est pas un voilier fatigant qui se
barre très bien sous |
|
régulateur
d'allure. Je n'ai jamais barré en transat quelque soit la force
du vent. Et il avait déjà beaucoup navigue avec l'ancien
propriétaire. Cette année il a 20 ans et est en très bon état.
Attention
tout de même a l'achat d'occasion car ceux qui n'ont pas connu
l'époxy peuvent être mal en point.
Un de mes
amis possède un ferrociment très performant capable de faire
Brésil Canaries via le Cap vert contre l'alizé et en un temps
similaire à une traversée dans l'autre sens. Comme quoi il n'y a
pas de mauvais matériaux mais plutôt des mauvais constructeurs
et du mauvais entretien.
Donc STOP
à la polémique sur les matériaux ils ont tous leurs avantages et
il ne dépend que du marin d'en faire un bon voilier.
A plus
Laurent sur
le voilier TAO
voiliertao@yahoo.fr |
|
Joël a un bateau en ferro
ciment et souhaite aussi nous faire part de ses réflexions. Nous
l'invitons à nous écrire à nouveau dans quelques années... Son point
de vue sera toujours très intéressant.
Bonjour,
Tout d'abord Bravo pour votre
site! Il m'a permis d'avancer dans mon projet, et m'a même donné
envie d'en faire autant (mais ce n'est que le début du voyage,
il se remplira peu à peu je l'espère, avec toutes les
imperfections d'un début...)
http://tom.of.tortuga.free.fr
Je viens de lire le sujet
"brulant" sur le ferro-ciment, et il se trouve que le bateau
choisi pour notre voyage est un Benford 30" mais gréé en cotre
(et non un ketch comme sur la photo). Il est vrai qu'avoir un
voilier en "béton-armé" n'est pas banal à première vue, mais on
s'y attache à ce petit canard noir, et on lui trouve de
nouvelles qualités tous les jours. Tom Of Tortuga (c'est son
nom) est donc un côtre ferro de 9m13 (hors bout-dehors) par 3m14
et 1m60 de tirant d'eau, de 9 tonnes, construit en 4 exemplaires
(un chantier à été créé à cet effet) 2 cotres et 2 ketchs il me
semble d'après les photos de la mise à l'eau en 1979. La
disposition cabine AV et AR laisse un bon carré, une longue
cambuse avec 6 à 8 couchages mais peu de rangements ( il suffira
d'utiliser les couchettes sarcophages à la mer et remplir les
cabines, pour transvaser tout ça en escale d'une certaine durée)
Pour sa tenue en mer, notre test s'est pour l'instant résumé à
une sortie par mistral de 35 nœuds avec toute la toile dehors
(génois bloqué...) mais il répond bien au pilote (peu de
corrections au petit largue) le déplacement lourd est très
rassurant et confortable, l'étrave tulipée repousse bien la
vague dans une houle d'environ 2m mais très courte et erratique,
par contre le mistral renvoie bien cette gerbe d'eau direct dans
le cockpit... une capote ou un hard-top s'impose! Le choix de ce
gabarit est économique ( accastillage, cordages ou place dans un
port ), moins fatiguant à manœuvrer. Le choix du matériaux (non
sans hésitations de ma part...) est également économique ( car
dénigré: un ferro se donne presque aujourd'hui, aux environs de
10000€) mais aussi pour sa solidité (un bateau à moteur avec une
ancre sur son étrave nous a éperonné sur le flan AR en pleine
accélération lors d'un cafouillage au port sans la moindre
égratignure sur Tom) et enfin pour son entretient (ça rouille
pas, ça pourrit pas, ça craint ni les tarets ni l'osmose, c'est
toujours étanche 30 ans après sans entretien visiblement... et
tout se répare à l'époxy mais voie d'eau peu se colmater au
ciment prompt parait-il). Enfin la forme quille longue
(une grosse poutre de plus de 20cm de béton de large et je ne
sais combien d'épaisseur vu que c'est aussi le lest) assure une
stabilité (ça ondule moins qu'autour d'une quille centrale mais
ça remonte moins bien au près sérré, donc parfait pour les
alizées, non?...) une bonne rigidité aussi, ça évite aussi
d'avoir peur de s'y poser dessus, le safran est bien protégé
également.
Voilà, si j'ai pu mieux
renseigner Olivier si sa question est toujours d'actualité, ou
d'autres à venir...
Pour d'autres renseignements,
on peut toujours me contacter sur
spi@free.fr ou par
le biais du site de Tom Of Tortuga
Et vive le ferro ciment: un bon
voilier à petit budget pour un grand voyage, ça laissera plus de
confort dans la caisse du bord pour les étapes et les
imprévus... et puis je mettrais toujours les défenses bien avant
d'arriver au mouillage pour pas abimer les autres dans une
manœuvre ratée ;=)) c'était juste pour relancer la polémique,
mais préférer son bateau à tout autre n'est que le début d'une
grande confiance dans cet objet à qui on a donné un nom et dont
nos vies dépendent.
bon vent à tous
Joël
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