Tableau de marche
Destination :Palmerston
Route de Mopélia
(Polynésie) à Palmerston (île Cook) |
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Presque 7 milles du Nord au Sud et un peu
plus de 6 milles d'Est en Ouest. Ce sont les dimensions de
l'atoll de Palmerston qui enserre un lagon peu profond offrant
de ce fait une palette de bleus assez spectaculaire (*).
7 motus (îlots sableux couvert de végétation) principaux et des
plus petits sont disposés tout autour de ce lagon. leurs noms
sont exotiques: Tamaketa, Karakerake, Primrose, Aparanuta ou
encore birds island... Une seule de ces îles est habitée, c'est
l'île de Palmerston. Tous les habitants sont les descendants de
William Marsters, un aventurier écossais qui est venu s'y
installer en 1863 avec ses trois femmes polynésiennes. Une
dynastie est née au milieu du Pacifique et il était intéressant
de se rendre à Palmerston pour voir comment cela fonctionne
aujourd'hui. (*)
Pour une bonne
compréhension, commencez par
Voir les
explications de lecture d'un tableau de marche
De |
Route vers |
Désignation |
Cap Vrai |
Distance en mille |
Commentaires |
Dangers |
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1 16°46°,70'S
153°58,76'W |
sortie
de la passe de Mopelia |
A vue |
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C'est beaucoup plus facile
de sortir que d'y rentrer.
(Voir le tableau de
marche qui en parle) |
Pratiquement sans. Dans ce sens là on
est éjecté dehors par le courant |
1 |
2 18°07,4' S 163°09,6'W |
Point d'atterrissage situé à un mille
au Sud du récif. |
260° |
532 |
Il n'y a aucun obstacle sur cette route... Sauf les
autres bateaux de passage évidemment... |
Par vent de Sud à SE, on arrive
au vent d'un récif.
A l'arrivée, ne pas faire route sur le PR avec un cap
inférieur à 235° vrai |
2 |
3 18°06,6'S
163°11,8'W |
Point de route
intermédiaire de contournement du récif |
290° |
2,2 |
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On ne s'approche pas trop du récif . |
3 |
4 18°03,2'S
163°13,33'W |
Point de route
intermédiaire de contournement du récif |
338° |
3,7 |
La mer commence à se calmer
par vent dominant de secteur Est on commence à être à
l'abri des vagues générées par le vent, moins de la houle. |
Le récif déborde bien l'île
Palmerston qui est entourée d'un large platier
(presque 1/2 mille). mais on voit bien le rouleau qui
marque l'extrémité du récif (sauf par très beau temps) |
4 |
5 18°02,7'S
163°11,7'W |
Zone de
mouillage |
71° |
1,5 |
Les habitants ont installé
des corps morts bien visibles. Préparer une amarre et la
passer en double dans l'anneau qui termine le cordage du
corps mort. |
Les corps mort sont à proximité du
récif mais ca ne pose aucun problème par vent dominant.
Par contre si le vent passe dans le secteur W, il vaut
mieux prendre le large. |
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Distance
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totale: |
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540 |
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Formalités et durée de
séjour:
Si un voilier fait une entrée officielle dans les
Iles Cook en passant par un "port of call" port d'entrée officiel
pour l'archipel, soit à Rarotonga soit à Aïtutaki, il obtient un
permis de séjour de 3 mois. Il n'y a plus que la taxe locale (5 US$
par personne à payer) en arrivant à Palmerston. Il peut alors
rentrer dans le lagon s'il a un tirant d'eau de maximum à 1,20 m.
C'est la meilleure façon de faire si votre but
est de séjourner un peu à Palmerston. Vous aurez en plus la
possibilité de rendre service à la communauté en transportant les
colis que les Marsters des autres îles et les fournisseurs ont
préparés.
En août 2008, si comme Banik, un voilier arrive
directement à Palmerston sans passer par Aïtutaki ou Rarotonga, les
autorités prélèvent les taxes officielles plus la taxe locale,
directement collectées par les "autorités locales". soit:
- Immigration 20 US$ par personne.
- Customs 25 US $ forfait pour le bateau.
- Gouvernement local 5 US $ par personne
Le voilier n'a officiellement une autorisation
que de trois jours d'escale mais les gens sont si gentils et
conciliants que j'ai pu resté une semaine. Par contre il ne font pas
rentrer dans le lagon les voiliers qui ne sont là que pour peu de
temps car la manœuvre est assez compliquée. |
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Activités simples:
- Au mouillage, à partir du bateau, il est facile
de pêcher des chevaliers à la palangrotte. Le premier de la série se
prend avec de la pâte (farine + eau) ensuite, pour les suivants, on
prélève des bouts de chair sur le premier poisson. La chair est
très fine et le poisson intéressant à pécher car il se défend bien.
- La balade en PMT (Palmes, Masque, Tuba) est très
excitante aussi
en bordure du récif en partant du bateau au mouillage. J'ai rarement vu
d'aussi gros perroquets et autres poissons de coraux de toute sorte et
si peu craintifs même devant un plongeur qui tend le bras vers eux, ils
présentent le flanc. A l'évidence, peu de chasseurs sont venus ici avec
un fusil sous marin. En bonus, on entend le chant des baleines venant des
profondeurs.
- Se balader à pied autour de l'île est la garantie de découvertes de
paysages magnifiques. Le lagon, les plages et la végétation ont ici une
couleur toute particulière. (*)
- Les habitants sont attachants, généreux et il est difficile de ne
pas partager de longs moments avec eux.
- Contempler les baleines qui passent entre les bateaux et le récif en
soufflant un puissant jet d'eau odorant.
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Quelques images: |
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Les voiliers prennent un des corps morts installés par les locaux à
l'extérieur du récif pour faciliter l'escale des navigateurs de passage.
Il est prudent de plonger en apnée pour voir comment est accroché la
bouée sur les fissures du récif corallien (le fond du mien était à
6 mètres, ca va ...) La
grande passe n'autorise que les tirants d'eau inférieur à 1,20 mètres
mais les habitants ne favorisent pas trop la rentrée des bateaux dans le
lagon. Ils viennent chercher les équipages à bord des voiliers et les
ramènent en fin de journée. Ça évite de mettre l'annexe à l'eau, mais
surtout c'est assez pratique car il est très difficile de retrouver son
chemin en fin d'après midi, avec le soleil dans les yeux, en slalomant entre les multiples piquets qui
marquent les têtes de corail, .
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1: Le platier qui découvre sur une largeur d'un demi mille. (C'est
ce qu'on voit sur la photo du dessus)
2: La pointe du récif sur laquelle il y a généralement un rouleau plus
gros que celui là et qui marque l'extrémité W de l'atoll.
3: Une bouée de corps mort. Il y en avait 8 disponibles lors de notre
passage en août 2008. Il est assez facile d'aller vérifier la qualité du
corps mort en apnée (ou avec bouteille) l'eau est claire. Celui de Banik était
de bonne qualité. En cas de changement de temps, rien de plus pratique
que de larguer le bout qu'on a passé en double et de prendre la poudre
d'escampette sans avoir d'annexe à remonter ou une chaîne qui est passée
sous une patate et que l'on doit abandonner sur place.
C'est le principal inconvénient de cette escale. Il
faut absolument une période de météo stable avec un alizé de SE bien
établi. En cas de renverse de vent à l'Ouest, c'est souvent du mauvais
temps, et il faut absolument déguerpir si on n'a pas pu rentrer dans le
lagon bien avant. J'ai entendu dire, qu'à peine plus de 10 jours après
mon séjour à Palmerston, deux voiliers ont cassé leur corps mort au
passage d'une grosse dépression. L'un des voiliers s'est retrouvé au
large mais l'autre est allé au récif. Heureusement, il est en aluminium
et il s'en est sorti mais avec quelques bosses... |
(*) Lire dans
les cahiers de voyages de Banik:
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