Quand on a une grosse annexe et qu'on y tient il est indispensable de l'équiper d'un bon mouillage. Avec son moteur de 15 chevaux, l'annexe est trop lourde pour être remontée sur la plage. A chaque fois que nous débarquons nous préférons mouiller l'annexe juste sur le bord de la berge. On pourrait aussi l'accrocher à un arbre mais il n'y en a pas toujours. On se trimbale donc tout le temps le mouillage du bateau à l'annexe et de l'annexe au bateau.

Et comme à notre habitude, on a pas lésiné sur le mouillage: Un cordage de 12 mm qui fait 20 mètres de long, prolongé par 4 mètres de chaine inox de diamètre 6 sur laquelle est fixé un grappin à 4 branches repliables de 6 kilos. Il faut bien le ranger tout ça, et il faut aussi le transporter. On en a essayé des trucs, le bout de filet qui s'emmêle, le seau toujours trop petit, le vieux jerrycan dont on coupe le haut, la caisse en bois toujours à poste dans l'annexe, le sac décoré de la grande surface trop fragile, le vieux sac en toile qui moisit etc...

J'ai fini par faire le sac adapté:

Pour qu'il soit imputrescible et solide il faut utiliser de la grosse toile en plastique genre les bâches de chapiteau. Eric du voilier Musique, basé à Port Vila, Maitre voilier de profession était en train de fabriquer une grande tente d'exposition lors de notre passage au Vanuatu. Il a eu la gentillesse de me donner une belle chute qui tombe maintenant à pic.

		Une fois repliée, l'ancre a une forme tout en longueur. C'est ce qui a défini la forme du sac. Classiquement, il est cousu à la main à l'envers avec du gros fil à voile, et quand on le retourne comme une chaussette la couture est très propre et bien finie.
		Quatre petits bouts de sangles (noires sur la photo) servent à passer la cordelette en guise d'anses. Mais comme au total le mouillage approche bien ses 10 kilos, nous avons enfilé un petit bout de tuyau sur la cordelette. C'est un plaisir à prendre en main.

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