En 1997 le moteur de BaniK est tombé en panne sur
la route entre les Açores et la Manche. Nous avons choisi de faire escale à la
Corogne car c'est le port qui nous semblait le plus facile pour un atterrissage
quelque part à la voile quel que soit le temps (que l'on ne pouvait présumer).
Nous sommes arrivés avec un fort vent de Nord qui nous poussait sous foc seul,
un peu trop rapidement à notre goût, vers ce port que nous ne connaissions
pas. sitôt passé la jetée, on est remonté au vent sous foc seul le plus loin
possible. Le voilier a ralenti progressivement, s'est arrêté quand on lui a
mis le nez dans le vent et l'ancre est tombée quand BaniK a commencé à culer.
La zone de mouillage n'est pas de première qualité.
- L'eau est profonde : 12 à 15 mètres (et il y a le marnage d'au
moins deux mètres qui se rajoute) N'hésitez pas à mettre de la longueur,
nous avons vu un voilier chasser en l'absence de son équipage et se
retrouver contre les pierres de la grande digue.
- Il est loin des pontons de débarquement. il faut donc une annexe
motorisée.
- Deux ou trois épaves de chalutiers sont coulés dans la rade. Pour
les éviter, on nous a conseillé de mouiller à moins de 100 mètres de
distance de la grande digue. Nous essayons pour notre part, de mouiller
entre les premiers corps mort si on trouve une zone assez large. Ne pas
oublier en effet que l'on évite différemment des autres voiliers, avec nos
50 mètres de chaîne.
Quand le voilier est immobilisé à
l'ancre, (avec une deuxième ligne mouillée en plomb de sonde pour la tranquillité
d'esprit voir l'article sur
les mouillages) on peut rejoindre en annexe les pontons du Réal club Nautico.
Le club nautique offre les commodités: douches toilettes etc ... à condition
que vous ayez pris un corps mort chez eux : Grosse bouée orange qui vous
coutera 16,83 € pour un 12 mètres.
Si vous avez besoin de gasoil, vous allez vous amarrer au quai
perpendiculairement à la passerelle. Attention à l'heure de la marée, il n'y a
pas d'eau à marée basse mais l'eau trouble ne permet pas de s'en rendre compte.
Le centre ville est à un quart d'heure de marche.
Ceux qui préfèrent être à un ponton,
amènent leur voilier à la nouvelle marina. La Darsena Deportiva se trouve un peu
plus à l'Ouest. Vous longez la grande digue en laissant à tribord la zone de
mouillage puis le petit château de San Anton.
La marina n'était pas encombrée lors de notre passage
en juillet 2004 .
L'accueil est sympathique, les pontons du fond sont larges et bien pourvus en
électricité. Nous avons pu nous y installer pour finir la Banikette. (Les
mouillages sont difficiles sans annexe au point). La vieille ville est juste à
coté. Comme nous sommes resté 3 jours, Ils nous ont compté le prix de 10 mètres
au lieu de 12 mètres soit 20,52 €
La ville est très animée. Les petites ruelles autour de la place Maria Pita accueillent des
boutiques et de multiples restaurants. La vie nocturne est sympa comme souvent
en Espagne et nous avons aimé fréquenter les bars à tapas et les magasins de
charcuteries...
Le Palacio Municipal sur la place Maria Pita
Ceux qui aiment les
vieilles pierres et l'histoire doivent prendre le bus jusque Santiago, la ville
de Saint Jacques de Compostelle. La cathédrale est impressionnante et les
autres églises, ainsi que les maisons de la ville, présentent une architecture
intéressante.
Bref: La Corogne: Une escale facile
d'accès, qui peut offrir un avant-goût d'Espagne aux marins de passage
pressés, ou qui pourra séduire ceux qui, comme nous ont été obligé de
rester 15 jours.
Il faut savoir également
qu'il y a la possibilité de partir ou venir à la Corogne en bus depuis
quelques villes de France de Belgique ou d'Allemagne. C'est ainsi qu'Anik est
rentrée dans le Nord en prenant un ticket très bon marché dans un bus qui
faisait La Corogne - Lille (puis la Belgique ...)