La première chose à
faire, avant même de sortir le bateau de l'eau, c'est de
dégréer les voiles. Il vaut mieux le faire à l'eau que
sur le ber s'il y a un peu de vent.
Les voiles sont pliées, c'est l'occasion de les vérifier
et j'ai noté quelques petits travaux de couture à faire
avant de les remettre à poste.
Il est précisé dans le règlement du
chantier qu'ils fournissent le ber mais la fixation du
bateau qui ne doit pas se coucher par fort vent reste de
la responsabilité du propriétaire.
Par chance, de gros pitons en
acier sont scellés dans le sol. Nous sortons donc la
grande chaine de 50 mètres de longueur et de diamètre 10
qui équipe le mouillage de miséricorde, celui qui ne
sert que lorsqu'il n'y a plus rien d'autre à tenter.
La dernière fois que nous l'avions sortie c'était pour
tenir le cyclone Emily
dans les Caraïbes.
En temps normal cette chaine est rangée dans la quille
et participe au lest du voilier.
Quand on n'a pas l'habitude de la
manutention de grosses pièces, on n'a pas comme reflexe
d'utiliser des chaines pourtant il est plus judicieux de
fixer le bateau avec des chaines qu'avec des cordages
textiles qui prendront du jeu ou s'allongeront.
La chaine est partagée en 2 et
nous la fixons sur la bitte d'amarrage et les taquets en
inox qui sont soudés au pont.
Il est important que la chaine
soit tendue le plus possible. Cela se fait assez
facilement à l'aide d'une amarre en cordage pré étirée.
Un simple nœud de cabestan fixe le cordage sur la chaine
dont les maillons forment de bonnes aspérités pour
accrocher.
Le cordage passe éventuellement dans une grosse poulie
volante pour venir au winch d'écoute de foc. Une fois la
chaine tendue, un simple tour sur le taquet la
maintiendra en tension. Un deuxième tour sur le taquet
fixera définitivement la chaine quand le cordage sera
relâché.
Les drisses sont tendues, fixées
tous les 3 ou 4 mètres autour du mat par des petites
garcettes.
Au pied de mat, les parties volantes des bosses de ris
et les drisses sont lovées et serrées autour du mat par
des garcettes. Rien ne doit battre par fort vent.
L'annexe est fixée sur le roof
avec la bôme posée dessus.
Nous n'avons pas démonté les
panneaux solaires mais nous avons sérieusement renforcé
leur fixation en ajoutant une barre qui empêchera le
mouvement d'avant en arrière qui nous permet de les
orienter au maximum vers le soleil.
Tout ce qui bouge sur le pont a
été enlevé et mis à l'abri à l'intérieur: bouée fer à
cheval, poulies, écoutes, réserves de garcettes,
pare-battages, manivelles de winch...
Ah oui encore un détail qui peut
changer la donne. Avant de stocker le bateau nous avions
fait le plein de gasoil. On dit que c'est toujours mieux
d'avoir le réservoir de gasoil plein. Ca limite la
condensation d'eau ??? Pourquoi pas ???
Nous avons fait aussi le plein des réservoirs d'eau. Et
tout ca, ça fait une tonne de plus bien placée
dans les fonds et assurant une meilleure stabilité.. Ca
sera plus difficile à faire bouger.
Au moment ou nous écrivons ces
lignes, un cyclone passe loin à l'Est mais sans
incidence pour la région où se trouve Banik...
Ouf ! |