Une boucle en acier
Les adeptes du mouillage
forain le savent bien : Quelle sérénité, quel sentiment de bien être quand
on a réussi à encastrer le voilier dans une petite crique, une anse tout juste
assez grande pour mettre le bateau tout droit, le nez tourné vers la
sortie: Solitude et tranquillité garanties.
Dans ce cas le principe est de placer l'ancre principale
à la lisière de la crique, vers le large, pour pouvoir la relever en manœuvrant
vers la sortie.
Ce mouillage est cependant rarement suffisant. Le vent
n'est pas forcément dans l'axe de la crique, un petit courant traversier se
fait parfois sentir... Il faut donc également maintenir le bateau par
l'arrière pour le placer exactement comme on le souhaite.
On peut bien entendu aller porter une deuxième ancre
avec l'annexe. Cependant, si la zone est étroite, s'il faut aller loin, si le
sol est fait de galets... Il est mal aisé de se coltiner des kilos de chaîne
et d'ancre dont la tenue ensuite peut être douteuse.
Nous avons donc à bord de Banik : 2 larges boucles en
acier inoxydable qui nous rendent de grands services.
Nous les avons réalisées de la
façon suivante:
Nous avons utilisé (parce que les avions) des chutes de
câble de filière. Les filières sont faites d'un câble en inox recouvert
d'une gaine en plastique blanc. Ca fait chic pour des élingues...
Pour l'usage que l'on en fait ici, du simple câble en inox fera très bien
l'affaire. (câble souple de préférence au monotoron si vous en avez
des chutes)
Prendre une longueur d'environ 3 mètres de câble
inox de diamètre 8 minimum.
Replier les extrémités autour d'une grosse cosse en
plastique ou en acier inox. (l'acier galvanisé rouille irrémédiablement).
Enserrer ensemble les 4 épaisseurs de câbles qui
émergent à la pointe de la cosse. Pour cela il faut trois serre câbles (au
minimum deux) de
bonne dimension ( d'une dimension supérieure au serre câble normalement
prévu pour le câble utilisé)
Nous avons utilisé ce que nous avons
trouvé : des serre câbles en acier galvanisé... c'est dommage ils ont
rouillé et sont maintenant indémontables . (notez que ce qu'on leur demande c'est
justement de ne pas se desserrer).
Il suffit de nouer l'amarre dans la cosse par un nœud
de chaise. Le cordage est donc préservé de l'usure sur la roche.
Les avantages de ces boucles sont
multiples:
On peut en avoir plusieurs à bord, cela n'est pas lourd
et ne prend pas de place.
C'est pas cher: On utilise du câble de récupération
et même s'il faut l'acheter dans une câblerie ou une voilerie ou une
grande surface de bricolage, le peu de longueur nécessaire ne crèvera pas le
budget. Une cosse et quelques serre câbles, ça ne va pas chercher loin non
plus.
C'est facile à emmener vers la côte car c'est beaucoup
plus léger et moins encombrant qu'une ancre. On est souvent allé la placer
à la nage en remorquant l'aussière. C'est impossible avec une ancre.
Une fois passée autour d'un gros rocher, c'est une
fixation inarrachable et fiable. C'est important pour le sommeil.
Sa constitution en acier inox, évite l'usure généré
par le frottement contre le rocher. Ce qui pourrait finir par provoquer la
rupture d'une fixation uniquement constituée que d'un cordage.
Pour la manœuvre de départ, Un nageur peut rapidement
rejoindre le rocher qui sert de bitte d'amarrage, larguer la boucle et revenir
en se tirant le long du cordage. Bien souvent, le barreur doit commencer à manœuvrer
dès que l'arrière du bateau est libéré. En effet le voilier peut partir
sur le coté, il n'y a pas forcément beaucoup de place...
Il ne faut pas être gêné par la longue ligne qui est traînée à
l'arrière. Pour faciliter la récupération de l'ensemble sans risquer de
problème avec l'hélice du moteur, nous utilisons du polypropylène pour le
cordage. cette matière à l'avantage de flotter sur l'eau. Le nageur qui est
allé décrocher l'élingue a pris la précaution d'y nouer un petit flotteur
(un petit parre-battage de l'annexe). ainsi le tout flotte sans danger de se
raccrocher quelque part ou de bloquer le moteur.
S'il advenait qu'il faille quitter l'endroit en
catastrophe, il suffit de larguer (ou de couper l'amarre) en laissant le reste
sur place. Cela fait moins mal au ventre que d'abandonner une ancre munie de
sa chaine.
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