Ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas manqué de lettre de Banik, il n'y en a pas eu depuis novembre 2013. Les Philippines nous ont submergés, nous avions la tête ailleurs que dans les écritures. Puis nous avons fait route vers l'Indonésie... Nous avons parcouru plus de 2000 milles d'îles en îles depuis novembre dernier.

Les informations de base:

Le parcours de Banik :

Depuis la dernière lettre:  Beaucoup de milles, beaucoup d'îles, beaucoup de rencontres: Nous sommes remontés jusqu'à Mindoro (Philippines) où nous avons fait une longue escale d'un mois à Puerto Galera. c'est une baie parfaitement abritée où nous avons eu le plaisir de retrouver Jocelyne et Alexis, des navigateurs rencontrés il y a 17 ans aux Canaries et qui sont installés ici maintenant. Nous avions toujours gardé un contact écrit de temps à autres.
De Mindoro nous avons traversé tout l'archipel philippin d'Ouest en Est pour descendre le long de la cote Est de Mindanao et rejoindre l'Indonésie à Bitung sur l'île de Sulawesi. Nous y avons perdu une semaine à faire les démarches administratives d'entrée dans le pays.
Depuis nous avançons péniblement au moteur avec l'obligation de changer plusieurs fois les filtres à gasoil qui s'encrassent à cause d'un carburant dégueulasse que nous avons du mal à nous procurer.

Heureusement, notre  escale actuelle nous récompense des efforts fournis.

Actuellement :    Nous sommes à Gili Lawa darat.  Les balades en PMT  Palmes Masque et Tuba nous régalent du plus beau platier vu depuis longtemps, avec une faune et une flore très riches. Cette île fait partie du parc maritime de Komodo (Indonésie). Des chemins parcourent l'île et incitent à de belles balades pour découvrir les points de vue en hauteur.

Banik mouillé à Gili Lawa Darat, Parc maritime de Komodo (Indonésie)

Le programme des semaines à venir:   

Après l'île de Flores, le parc de Komodo, nous atteindrons l'île de Lombok où nous prévoyons l'ascension du mont Rinjani. Je l'ai déjà fait il y a 4 ans et ca me fait plaisir d'y amener de nouveaux amis. C'est un vrai défi mais c'est aussi un des plus beaux treks que j'ai fait.

Quelques jours de repos et de remise en forme à Gili Air avant de faire route vers Bali.

C'est à Bali que vont débarquer Geneviève et Ghyslaine qui nous accompagnent depuis Cebu aux Philippines. C'est à Bali aussi que nous préparerons notre traversée de l'Océan Indien en compagnie de Blandine qui nous y rejoint. Départ prévu vers le 22 mai pour 3500 milles jusque Maurice avec probablement une courte escale aux îles Coco (Australie) et  Rodrigues.  Nous pensons arriver début aout à la Réunion où nous avons de nombreux contacts (qui peuvent se manifester à nouveau s'ils veulent qu'on les rencontre).

 

A voir sur le site www.banik.org, les dernières Mises à Jour :

Escale à Malapascua (Philippines) deux mois après le passage du typhon Yolanda.

Les photos du mois :

Après notre visite à Malapascua (voir le lien de l'article dans le paragraphe ci dessus), nous cherchions un moyen intelligent et efficace d'aider ces gens perdus dans leur village, isolés sur une île mineure. Les aides internationales n'arrivent pas forcément jusque là. C'est Patrick qui nous a donné l'occasion de faire quelque chose d'utile. Nous l'avons rencontré lors d'un "run du HHH" (c'est un truc assez british, peu connu en France, voir sur Internet). Il est prof d'anglais dans une école à Cebu et voulait faire découvrir à ses élèves un métier manuel. Pourquoi alors ne pas construire quelques bankas qui seront offertes aux populations de Malapascua. Il lui fallait de l'aide compétente en construction de bateau pour encadrer sa classe. En 5 minutes, les 3 navigateurs présents avaient dit "top là".

		La première chose à faire pour construire un bateau est de tracer les formes de la carène sur les panneaux de contreplaqué. La grande majorité des bankas aux Philippines sont réalisées en contreplaqué renforcé par quelques lattes d'un bois exotique rouge qui n'est pas très cher mais très solide. Tout est maintenu en place avec des pointes en cuivre et collé au mastic époxy. C'est assez simple à réaliser. Même les grosses bankas qui transportent plus de 100 personnes entre les îles sont construites sur le même principe.
		Roger, le belge, le skipper de Catimini, est architecte. Ses conseils furent très utiles pour faire les tracés et travailler avec précision.
		Jean-Baptiste explique comment on aligne "les couples" qui vont rigidifier le bordé. Les élèves sont très attentifs. ils découvrent une technique nouvelle, un métier potentiel, et en plus ils savent que leur travail va être utile.
		Elian, skipper du Pelagos est menuisier ébéniste. Avec lui il faut manier la scie égoïne correctement: Ne pas appuyer trop fort, donner le bon angle d'attaque, utiliser toute la longueur de la lame... Les élèves se sont fait des découpes longues de 2,5 m dans des panneaux de contreplaqué et sans scie sauteuse.
		Les élèves peuvent être fiers du résultats (il y en aura plusieurs comme ça). Il n'y a plus qu'à la peindre et la livrer. Ce sont les pêcheurs eux même qui l'équiperont des balanciers en bambous qui assureront la stabilité.

Pour 150 € on peut acheter un petit moteur à essence Honda qui sert à tout en Asie. On peut faire tourner une scie circulaire, un groupe électrogène, un compresseur de bouteille de plongée... ou un arbre d'hélice. Ce n'est pas cher, c'est facile à entretenir, on trouve des pièces partout... Ca pétarade un peu mais ca fonctionne bien sur ce genre d'embarcation.
 

Celui ci n'a pas de moteur mais deux bambous et une bâche font l'affaire.
En sortant tous les jours pour pécher à la traine, cet homme pourra nourrir toute sa famille.
 

Nos lecteurs nous écrivent :  

De : C... [mailto:c.........com]
Envoyé : jeudi 24 avril 2014 22:38
À : Contact Banik
Objet : Conseil 

Bonjour
Bravo pour votre site merci de partager votre expérience avec simplicité.
Nous sommes sur le point mon épouse avec nos deux garçons 5 et 8 ans et moi mêmes de sauter le pas pour vivre au moins 6 mois par an sur un bateau et naviguer sur notre belle planète.
Pensez vous encore que seul les bateaux acier ou alu sont des baroudeurs sur?
J aurais aimé votre avis sur un Maramu . Bien sur polyester
Merci d avance pour votre réponse au plaisir de vous lire et bon vent

Jeff

Désolés de répondre si tard et si succinctement, nous venons de traverser l’Indonésie du Nord au Sud avec peu d’accès à Internet. Nous nous préparons à traverser l’océan Indien vers Maurice et La Réunion d’ici 3 semaines… 

Pour répondre à votre question : Le meilleur bateau est…

Le bateau que vous avez, ou que vous aurez… C’est lui qui vous fera découvrir le plaisir du voyage, il est donc le plus précieux… Peu importe en quoi il est fait. Peu importe le niveau d'équipement, le matériel de sécurité obligatoire ou... indispensable, comme on nous le fait croire très habilement.

Le meilleur bateau c'est celui que vous aimez, celui dans lequel vous vous sentez bien et en sécurité... Peu importe les matériaux, il n'y a pas de bons ou de mauvais matériaux, chaque matériaux a ses avantages et ses inconvénients. chaque option de construction ( dériveurs, quillards, mono ou multi coques) offre des plus et des moins.

Nous venons de rencontrer un jeune charpentier de marine français qui a construit un bateau traditionnel en bois exotique en Indonésie. Son voilier fait 22 mètres. Il n'aurait jamais pu acheter ou construire un tel bateau en France. Il n'a pas besoin d'AIS ou de désalinisation. Il est le plus heureux des hommes avec son lourd voilier même s'il doit refaire le brion d'étrave qui commence à pourrir. Il découvre des îles magiques et c'est ça le plus important.

Bons vents Jeff, vos enfants vous remercieront  plus tard...

Le rôle de la lettre mensuelle :

Cette lettre mensuelle, que vous êtes en train de lire, n'est pas faite pour donner des informations techniques sur le voyage au long cours en voilier, il y a le site www.banik.org pour cela et vous êtes nombreux à aller régulièrement le consulter.
Le rôle de la lettre mensuelle n'est pas non plus de vous faire vivre par le menu nos aventures actuelles il y a la possibilité de s'abonner aux Cahiers de Voyage de Banik pour cela et vous êtes de plus en plus nombreux à le faire...

La lettre mensuelle vous permet simplement d'être informés de ce qui se passe en ce moment dans l'environnement de Banik.  C'est une information minimum et ponctuelle.

 

Les Cahiers de Voyage de Banik :

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 Nous vous souhaitons bonne lecture et vous envoyons nos amitiés nautiques 

BAptiste & aNIK
Voyageurs hydrophiles

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