Le don d'organes
d'une personne décédée:
Savez vous
que seulement 0,4% des français se sont inscrits sur le
registre national des refus (1). Cela veut-il dire que
99,6% de la population est d'accord pour faire don de
ses organes après sa mort? Non ! car il n'y a que 13,6%
des français qui ont une carte de donneur. Tout ça veut
surtout dire que les gens ne sont pas encore assez
informés.
Notre
"aventure santé" nous a obligé à nous
intéresser aux dons d'organes. Avant cela nous étions, comme beaucoup de
monde, au courant que cela se pratique mais sans vraiment connaître les
tenants et les aboutissants.
Maintenant on ne peut plus se dire "Ça n'arrive
qu'aux autres". On est en plein dedans et, naturellement, nous souhaitons participer
modestement à la diffusion d'un peu d'information sur le sujet (2).
Le site de
Banik ça peut aussi servir à ça.
Il y a un nombre croissant de malades en attente de greffe.
La greffe d'organe, c'est le remplacement d'un organe
défaillant par un organe sain, appelé greffon.
En France, en 2006, seulement 4 428 greffes ont été pratiquées alors que12
450 personnes avaient besoin d'une greffe pour continuer à vivre ou pour
mieux vivre. 239 personnes sont décédées faute de greffon. Ce nombre augmente chaque année
du fait de l'allongement de la durée de la vie. 13 687 personnes on été en
attente d'une transplantation en 2008. Cette même année, seulement
4 620 personnes en ont bénéficié, soit un tiers du besoin.
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Il y
a un manque important de greffons...
Et seulement deux
sources pour en obtenir: Les personnes décédées et les
donneurs vivants.
Nous traitons le
sujet des donneurs vivants sur
une autre page.
Le prélèvement sur personnes décédées
: Il y a près de 520 000 décès en France chaque année. Mais le
prélèvement n'est
possible que dans des conditions exceptionnelles, ce qui le rend rare. La
personne doit être dans un état de mort encéphalique (3) dans un
service de réanimation.
En 2006, 3067 personnes ont été recensées en état de mort
encéphalique mais seulement 1442 ont été prélevée. pourquoi? Principalement
parce que leurs proches ne savaient pas si la personne
décédée était consentante au don de ses organes.
Que dit la loi française en
terme de prélèvement sur une personne décédée?
Les trois grands principes de la loi de bioéthique sont le consentement, la
gratuité du don, et l'anonymat entre le donneur et le receveur.
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Principe du consentement présumé:
Après sa mort,
toute personne est considérée consentante au don d'élément de son corps
en vue de greffe si elle n'a pas manifesté d'opposition de son vivant.
En cas de décès, soit on trouvera sur la personne la carte de donneur et
la chose est entendue, soit le médecin demandera aux proches si le défunt
était opposé au don d'organe.
-
Gratuité : Le don d'organe est un acte de
générosité et de solidarité entièrement gratuit.
-
Anonymat : Le nom du donneur ne peut être
communiqué au receveur et réciproquement. La famille du donneur peut
cependant être informée du résultats des greffes si elle le demande.
Ce qu'il faut retenir :
Si on est capable d'envisager sa propre mort et de réfléchir au don
d'organes
-
Le plus simple est d'avoir sur
soi la carte de donneur d'organes rangée avec les papiers d'identité. Il
suffit de la demander à l'Agence de Biomédecine dont les coordonnées sont
ci dessous (4). On reçoit une carte vierge et on y met son nom...
C'est facile.
-
Si vous ne faites pas la démarche
de demander la carte, il est cependant important que vous preniez
position sur le don de vos organes et de dire votre choix à votre
entourage. Sinon comment vos proches peuvent-ils répondre au médecin leur demandant si
vous étiez opposé au don en étant sur de faire ce que vous auriez
souhaité ?
-
Si on avait l'autorisation des familles
de prélever sur toutes les personnes en
état de mort encéphalique on
solutionnerait pratiquement tous les
besoins de greffons.
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Pour en savoir plus, consultez le site
www.ledonlagreffeetmoi.com
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Que l'on soit d'accord ou non pour donner nos
organes, ce choix doit être connu de nos proches pour qu'ils puissent
témoigner sereinement, au cas ou. 58,1% des français disent avoir
informé ses proches de leur position sur le sujet.
Il y a encore des dizaines de millions de personnes
qui ne l'ont pas fait.
N'oublions pas que le don d'organes
sauve des vies. Un seul donneur peut sauver plusieurs vie (cœur,
poumons, foi, reins, pancréas...)
La famille dans la douleur peut hésiter à laisser
faire des prélèvements sur le corps du défunt. Souvent par
méconnaissance des pratiques.
- Il faut savoir que le prélèvement est un
acte chirurgical effectué au bloc opératoire avec toutes les précautions
habituelles. Les organes sont précieux, ils seront greffés sur une autre
personne, ils sont donc prélevés par des
professionnels. Toute incision pratiquée est refermée et recouverte d'un
pansement. Le corps du
défunt est traité avec respect et attention. La toilette mortuaire est
effectuée par le personnel hospitalier qui
habille le défunt avec ses effets personnels avant
de le rendre à la
famille pour qu'elle puisse organiser les obsèques selon ses souhaits ou
ceux du défunt.
- Cette chirurgie et ces
soins sur la personne décédée n'entraînent aucun frais à la
famille.
- La plupart des religions disent leur assentiment pour le
don d'organes dès lors qu'il s'agit de sauver une vie en péril.
Et pour dire
les choses plus crûment: (Là
c'est nous qui parlons)
Le principe du consentement présumé
est un réel progrès dans la loi française mais ce
n'est pas assez bien compris par les gens. Lisez
bien ce qui suit:
Après sa mort,
toute personne est considérée consentante au don d'élément de son corps
en vue de greffe si elle n'a pas manifesté d'opposition de son vivant.
Il y a un fichier central qui sert à faire
opposition si on refuse les prélèvements.
Dans les faits voici comment ca se passe.
Le chirurgien qui est susceptible de prélever des
organes consulte obligatoirement le fichier central
des refus. Si la personne ne s'y est pas inscrite,
ce n'est pas pour autant qu'on la considère
consentante (c'est ça la difficulté). Soit on trouvera sur la personne la carte de donneur et
la chose est entendue, soit le médecin demandera aux proches si le défunt
était opposé au don d'organe. Et si le défunt n'a pas clairement
exprimé son opinion de son vivant, alors la famille,
dans la douleur, a le réflexe de dire non... Même si
elle regrette dans les jours qui suivent... Mais il
est alors trop tard.
Alors parlez en aujourd'hui, juste après avoir lu
cet article ou ce soir à table. Dites clairement, maintenant, à
votre entourage si vous êtes favorable au
prélèvement de vos organes dans le cas ou vous vous
trouvez un jour en état de mort encéphalique... ce
qui survient à seulement 0,6% de la population. Ça
n'a donc que très peu de possibilité de vous
arriver, en plus.
Cet engagement qui n'aura
probablement statistiquement pas de suite en ce qui
vous concerne, pourrait résoudre le problème du
manque de greffon si tout le monde le faisait.
L'agence de biomédecine
communique ainsi:
"Donner ou pas, je sais pour mes proches, ils savent
pour moi"
Nous rappelons que le
prélèvement est un acte chirurgical réalisé avec
soin dans un bloc opératoire. Ce n'est pas le
pompier qui le fait avec son canif sur le bord de la
route. Le corps est rendu à la famille avec des
pansements sans aucune trace apparente.
La famille du défunt qui est
questionnée par le chirurgien avant le prélèvement
ne doit pas exprimer sa propre opinion. On ne lui
demande pas : Est ce que vous êtes d'accord pour le
prélèvement? On lui demande est ce que le défunt
était d'accord? La famille n'a pas le droit
de trahir la pensée de l'être cher qui vient de
partir... Même si elle est tentée de le faire.
Chacun est libre de refuser
qu'on prélève des organes sur soi en cas de mort
encéphalique. Il y a un fichier national
confidentiel pour exprimer ce refus.
Mais il faut penser à une chose: Même si on a refusé de donner
ses organes après
sa mort, on a la certitude de pouvoir en recevoir un
de son vivant en cas de nécessité... S'il y en a un
de disponible...
La loi interdit de consulter la fiche d'une personne
qui est encore vivante.
Faire le don de ses organes
c'est permettre à des personnes qui vont mourir de
reprendre leur envol vers la vie.
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précédentes:
Le don d'organes d'une personne
vivante -----> A lire aussi
Notre "aventure santé"
Les notices:
(1)Le registre
national des refus est consulté systématiquement avant tout prélèvement sur
une personne décédée. Il permet de vérifier si la volonté de cette personne
était de ne pas faire don de ses organes à sa mort. Le formulaire est
disponible sur:
www.dondorganes.fr/comment-exprimer-son-refus.htm
(2)
Informations et textes inspirés par
les guides de l'agence de biomédecine...
Sauf dans le paragraphe intitulé "Et pour dire les choses plus crûment". (3) Qu'est ce que la mort encéphalique? Suite à un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme
crânien, le
cerveau peut-être irrémédiablement détruit. C'est la mort encéphalique.
Lorsque cela se produit à l'hôpital, il est possible de maintenir
artificiellement l'activité cardiaque et la respiration pour préserver les
organes et permettre le prélèvement, puis la greffe. Mais ce maintien ne
peut durer que quelques heures. Juste le temps de contacter un membre de la
famille pour savoir si la personnes décédée ne s'est pas opposé au
prélèvement de ses organes.
(4) Agence de Biomédecine
L'agence de Biomédecine qui a repris en 2005 les missions de l'Établissement
français des greffes est un établissement public national de l'état créé par
la loi de bioéthique du 6 août 2004. Elle exerce ses missions dans les
domaines du prélèvement et de la greffe d'organes, de tissus et de cellules,
ainsi que de la procréation, de l'embryologie et de la génétique humaine.
Pour avoir sur soi la carte de donneur d'organes rangée avec les papiers
d'identité. Il suffit de la demander à l'Agence de Biomédecine dont les
coordonnées sont ci dessous. On reçoit une carte vierge et on y inscrit soi
même son nom...
C'est facile.
Agence de Biomédecine
1, rue du Stade de France
93212 Saint Denis La Plaine CEDEX tel 01 55 93 65 50
Fax 01 55 93 65 55
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