Le don d'organes d'une personne vivante:

Le don d'organes est un sujet qui mérite le maximum de communication. Avec l'allongement de la vie qui peut dire que ça ne le concernera jamais?
Notre "aventure santé" en est bien la preuve.

Cette page est faite pour vous en dire un peu plus sur le don d'organe d'une personne vivante, nous souhaitons participer ainsi modestement à la diffusion d'un peu d'information sur ce sujet (1).

 

Le prélèvement sur donneur vivant :

Il est surtout pratiquée pour le rein (on en a deux) ou le foie (qui se régénère).
En 2008, environ 6% des greffes ont été réalisées à partir de donneurs vivants. (2)  C'est très peu car la loi cadre fortement cette pratique et peu de gens sont correctement informés des possibilités de don même entre des personnes qui ne sont pas liées par les gènes comme entre des époux par exemple.

La greffe de rein à partir d'un donneur vivant est possible car on vit normalement avec un seul rein. Une personne vivante, volontaire, en bonne santé peut donc donner un rein à un de ses proches.

Les chances de succès de la greffe, à l'heure actuelle, ne dépendent plus de la compatibilité des tissus entre le donneur et le receveur. Une greffe rénale peut réussir parfaitement même s'il n'y a aucun lien généalogique (de type parent - enfant, frère -sœur) entre le donneur et le receveur. Il est cependant nécessaire que le donneur et le receveur soient compatibles au niveau du rhésus sanguin.

Mais cette transplantation s'appelle aussi la greffe familiale car le don ne peut se faire légalement que dans le cadre familial (3).

Outre les avantages liés au domaine médical pur (car la greffon est de meilleure qualité), un aspect très important est que ça libère ainsi un greffon provenant d'une personne décédée pour quelqu'un qui n'aurait pas la possibilité d'en recevoir un de la part d'un de ses proches.

 

  Ce qu'il faut savoir: si on envisage de faire ce cadeau à un membre de sa famille.

  • Le prélèvement d'un rein, la néphrectomie, comporte des risques pour le donneur,  minimes certes, mais réels. Risque vital (3 décès pour 10 000 personnes prélevée) ou risque de complications immédiates ou lointaines, effets psychologiques néfastes en cas d'échec de la greffe. Il faut en parler de façon détaillée avec l'équipe médicale.
  • Le donneur devra exprimer son consentement devant un magistrat du tribunal de grande instance et devant un comité indépendant qui s'assurent que le donneur est libre de sa décision et que son choix est éclairé.
  • L'hospitalisation varie entre 6 et 10 jours en fonction de l'état de santé du donneur. Les douleurs postopératoires sont soulagées efficacement par des médicaments.
  • La reprise de l'activité professionnelle est possible habituellement après 4 à 8 semaines d'arrêt de travail. Il est conseillé de reprendre progressivement les activités physiques et sportives. Aucun traitement médicamenteux ou régime ne sont nécessaires. Les rapports sexuels ne comportent pas de risque particuliers. La fertilité masculine est inchangée. La néphrectomie ne compromet pas les grossesses à venir. En bref, le donneur reprend une vie tout à fait normale.
  • A condition que le receveur bénéficie d'une couverture sociale, la loi prévoit la prise en charge intégrale des frais concernant le prélèvement du donneur. Les examens du bilan médical avant l'opération, les frais de transport, les frais d'hébergement, la compensation de perte de salaire, le suivi du donneur après la greffe.

Jusqu'en 2007 en France, environ 2000 prélèvements de rein à partir de donneur vivant ont déjà été réalisés. Cette activité augmente régulièrement chaque année. En 2005 elle a représenté environ 7% des greffes. Dans certains pays (USA...) elle dépasse les 40 %.

Pour les patients, les donneurs, leur entourage et les professionnels de santé, il ne s'agira jamais d'une médecine ordinaire. Elle représente la concrétisation d'un projet commun issu d'un acte d'amour et d'un engagement fort.

 


 

Ce n'est pas le sujet de cette page mais sans aller jusqu'à un organe, il faut savoir que de son vivant on peut aussi donner son sang dont on extrait les globules rouges, les plaquettes et le plasma... Il est aussi possible de donner sa moelle osseuse, le lait maternel, les ovocytes, les spermatozoïdes...

 

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Le don d'organes après la mort.   -----> A lire aussi

Notre "aventure santé"

 

Les notices:

(1)    Informations et textes inspirés par les guides de l'Agence de biomédecine...
L'agence de Biomédecine qui a repris en 2005 les missions de l'Établissement français des greffes est un établissement public national de l'état créé par la loi de bioéthique du 6 août 2004. Elle exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d'organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procréation, de l'embryologie et de la génétique humaine.
Pour avoir sur soi la carte de donneur d'organes rangée avec les papiers d'identité. Il suffit de la demander à l'Agence de Biomédecine dont les coordonnées sont ci dessous. On reçoit une carte vierge et on y inscrit soi même son nom... C'est facile.

Agence de Biomédecine
1, rue du Stade de France
93212  Saint Denis La Plaine CEDEX
tel 01 55 93 65 50  
Fax 01 55 93 65 55
 

(2)   En 2008 4620 greffes ont eu lieu. (2 937 greffe de rein, 1011 greffe de foie, 360 greffe de coeurs, 196 greffe de poumons. Seulement 6 %de greffons  proviennent d'un donneur vivant. Ce sont essentiellement pour des transplantations de reins.

(3)    La loi fixe précisément les conditions du don du vivant:
Le donneur vivant doit être une personne majeure. Il peut-être le père ou la mère du receveur, il peut aussi être son conjoint, son frère ou sa sœur, son fils ou sa fille, un grand parent, son oncle ou sa tante, son cousin germain ou sa cousine germaine, le conjoint de son père ou de sa mère et toute personne apportant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur.  
 

 

 

Pour vous rendre sur le site :  www.banik.org

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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