La greffe, c'est la liberté retrouvée:

 

Marion Lanceau et Brice Dufour, un jeune couple se prépare à la navigation hauturière après une greffe, loin de la sécurité rassurante de leur milieu médical familier.
Les aventures marines et médicales de Banik tracent une route qui peut les inspirer.
Ils sont ouverts à toutes aides permettant de faciliter leur projet qui est déjà une réussite.
 


Photo Thomas Dorléans, capoupakap

Cap ou pas cap ? c'est leur défi...    et ils sont caps!

Voir leur blog :   http://capoupakap.blogspot.com

 

Nos échanges de mails:

De : Capoupakap
Envoyé : dimanche 30 janvier 2011 02:42
À : Contact Banik
Objet : Projet Capoupakap, petite présentation.

Bonjour,

Nous nous appelons Brice Dufour et Marion Lanceau.
Nous sommes en train de monter un projet de voyage et aimerions vous le soumettre.

Brice a traversé à vélo 22 pays depuis Paris jusqu'en Mongolie entre 2005 et 2007, puis il a également traversé l'Amérique du Sud à vélo.
Pendant ce temps là, suite à une mucoviscidose, Marion a passé une transplantation bi-pulmonaire en Août 2009 à l'Hôpital Foch à Suresnes.

Un an après, les horizons s'étant ouverts, nous souhaitons prendre la mer à bord de notre bateau Landéan pour partir faire un tour de Méditerranée à la rencontre du pourtour méditerranéen et en vue de revenir pour participer à Marseille-Provence 2013.... Revenir avec un carnet de voyage, une exposition, un documentaire filmé et des témoignages de vie.

Notre association Capoupakap est en train d'être montée, notre président d'honneur est le Docteur Marc Stern, chef du service du pneumologie de l'hôpital Foch à Suresnes.
En parallèle, nous avons monté un partenariat avec la clinique Edouard Rist et l'Hopital Necker à Paris en relation avec les associations Étoiles des neiges et Main dans la main. Nous souhaitons développer une correspondance avec les enfants hospitalisés, leur envoyer des morceaux de voyage, des lettres et tout ce qu'ils auront l'idée de nous demander.

Nous avons trouvé Banik par hasard, en surfant sur le net à la recherche d'infos pour les voyages hauturiers. Et là, nous avons lu votre texte sur le don d'organes !! On s'est tout de suite dit qu'on pourrait peut-être vous demander quelques infos concernant la gestion d'une transplantation à bord d'un bateau. Parce qu'il faut avouer qu'on arrive pas très bien à anticiper comment "gérer" le facteur risque ( de rejet, d'infection, de salubrité permanente dans un bateau)...

Accepteriez-vous de nous donner quelques conseils??

De plus, toute aide de votre part pour mener notre projet jusqu'à sa réalisation sera la bienvenue !!  Accepteriez-vous d'être les parrains de notre projet? (Caution morale, contacts à développer...)

La méditerranée, c'est la rampe de lancement !! Le premier terrain de jeu, de vie et de rêve !! Après nous comptons partir loin, et pour longtemps ! Pour le moment, en saison à la montagne pour gagner des sous, on parcourt votre site de long en large en prenant des notes !! On vous remercie pour toutes ces infos précieuses !!!

Nous vous donnons l'adresse de notre site: http://capoupakap.blogspot.com

En espérant que
Capoupakap retiendra votre attention et que vous embarquerez avec nous dans notre projet !

Cordialement.

Brice et Marion

ps: Et bonne année 2011 !!!

 

De : Capoupakap
Envoyé : mercredi 2 février 2011 04:57
À : Contact Banik
Objet : Re: Projet Capoupakap, petite présentation. 

Bonjour Anik et Jean-Baptiste !

Un grand merci pour votre message, savoir que voyager en ayant subi une greffe est possible, nous rassure et nous redonne de l'énergie pour avancer dans notre projet. Marion à besoin d'être rassurée car elle n'a jamais eu la chance de pouvoir vraiment voyager avant d'être greffée; trop de contraintes médicales quotidiennes l'obligeaient à rester sédentaire.
Pourtant elle a toujours rêvé d'être nomade...Et maintenant que c'est possible, c'est également un immense soulagement de voir que d'autres ont pu passer par ce genre d'expériences.

Quant à la question du parrainage, on vous avoue que c'était plus une question comme ça. Parce qu'on est admiratifs de votre expérience et que tisser des liens entre les projets permet de les faire émerger, de leur donner de l'ampleur. Si des gens qui voyagent nous suivent, alors on a plus confiance en nous   ..../...

On se demandait si vous aviez des infos concernant les hôpitaux sur le tour Méditerranéen, qu'on reprenne vos données pour aller directement en escale dans les bons endroits, quand le moment venu des exams et des bilans sanguins sera venu.

On se demandait aussi comment vous faisiez pour traduire les besoins des exams... Y' a t il des dénominations universelles?

Sur ce, on retourne dans les montagnes pour terminer la saison ! On a hâte de redescendre vers la mer et peut-être un jour de vous croiser au détour d'une escale, d'un mouillage et d'un verre de ti-punch.

Brice et Marion



 

Le 3 février 2011 07:36, Contact Banik  a écrit :

Bonjour Marion et Brice, 

Il ne faut pas voir la greffe comme  une somme de contraintes quotidiennes, trimestrielles ou annuelles. Oui, la greffe est un moyen de trouver la liberté. Donc de pouvoir partir à la découverte du monde.  

Cette démarche qui n’est pas évidente pour la plupart des gens car c’est rassurant de rester blotti près des services médicaux compétents, était facile pour nous car nous étions déjà en voyage depuis longtemps quand il a fallu faire une greffe de rein à Anik . Cette vie de nomade est naturelle pour nous et c’est de rester dans une vie statique et locale qui nous parait très dur.

Nous comprenons que l’inconnu fasse peur. Mais si Marion fait confiance à Brice qui a l’expérience du voyage, il n’y a pas de raison pour hésiter. 

Nous n’avons pas d’infos concernant les hôpitaux méditerranéens. Il ne faut pas avoir d’aprioris. On est parfois étonné comme lorsque nous sommes arrivés à Johor Baruh en Malaisie. On se demandait comment nous allions organiser notre voyage à Singapour en laissant le bateau en Malaisie (question de permis de navigation et de droits de séjour) et puis  à l’hôpital de Johor ils ont très vite compris ce qu’Anik voulait, Des femmes voilées ( le pays est musulman) lui ont fait des prises de sang sans qu’elle voit un toubib. Elle a eu ses résultats le jour même et celui qui est difficile à obtenir  car peu de labo savent le faire (taux résiduel de Tacrolimus dans le sang) et bien elle l’a eu quelques jours plus tard par Internet car ils se sont chargé d’envoyer par eux même un flacon à Singapour.

Nous envoyons ensuite les résultats par Internet au néphrologue en France qui nous répond par mail. 

Faites traduire en anglais les besoins d’analyse par le professeur qui réclame ces analyses. Il est normalement compétent. Il va suivre des colloques internationaux pour se tenir au courant. Il suit bien ces séminaires en anglais… Et puis tous les labos connaissent les noms des médicaments ou des molécules qui composent les médicaments sinon ne leur confiez pas vos analyses.

 .../... 

Quand à être vos parrains de voyage, pourquoi pas mais ca sera pour vous donner des coups de pieds au cul si ne partez pas assez vite naviguer sur les océans. Ca sert à ca les pages web qu’on a faites. 

Amitiés

Anik et JB

 

Le 4 juin 2011 16:58, Capoupakap capoupakap  a écrit :

Bonjour l'équipage du Banik, voici quelques nouvelles fraiches de Capoupakap.

Notre projet avance à grands pas, la bonne nouvelle c'est que nous intégrons le programme européen "jeunesse en action" ce financement tombe à point nommé, le budget étant comme toujours le point délicat de tous préparatifs.
Landéan est en chantier, il sera regréé d'ici deux semaines maximum, il retrouvera enfin ses ailes après plus de 20 ans passés le mat sur le pont. Votre site est pour nous une source d'info technique précieuse pour nos travaux de réfection. 
Nous pensons remettre le bateau à l'eau fin juin (si vous êtes dans le coin, soyez les bienvenus!) afin de profiter de la saison estivale pour effectuer les quelques réglages nécessaires. Vers juillet nous allons trainer notre coque vers la Corse afin de tester notre matos et de régler nos manœuvres en duo. Voilà pour les nouvelles fraiches depuis Port Saint Louis du Rhône.
On vous souhaite bon vent et à bientôt.

Marion et Brice

 

25 oct. 2011

Rendez-vous à l'Ecole !

J’ai fait un rêve…

 

Nous nous tenons debout, devant la porte d’un petit avion, parachute au dos. La porte vient de s’ouvrir, nos estomacs se nouent et le mot tant espéré et à présent tant redouté va résonner dans quelques instants…
« Saute ! »
C’est le temps d’un battement de cœur, d’une fraction de seconde, le temps d’un instant qui s’étire à l’infini…
Il faudra le faire pourtant ! Il faudra sauter dans le vide, il faudra que nous basculions dans l’immensité du grand bleu, que nous nous en remettions entre les mains de nos étoiles. Il faudra que nous aillons une confiance aveugle en nous-même et en l’autre.
« Saute !»
Cette sensation d’incertitude infinie, de vertige, nous la connaissons déjà fort bien et nous savons la gérer. Nous avons déjà sauté, chacun à sa façon dans le vide de l’incertitude, dans le flou artistique du hasard et de la chance et nous en sommes revenus, heureux et ivres d’intensité vécue.

Nous sommes Cap !

L’heure de l’action va bientôt sonner !

J-24

Notre départ n’est plus qu’une question de jours et la ligne de départ se dessine devant l’étrave de Landéan.
Les préparatifs semblent pourtant ne jamais vouloir se terminer. Il s’accumulent et les listes interminables que nous rédigeons pour ne rien oublier s’allongent sans cesse. Quant à nos rendez-vous, ils s’enchaînent et c’est tant mieux, car cela signifie que Capoupakap rencontre un écho favorable.

Le 17 Octobre fut un lancement réussi ! Nous sommes partis à la rencontre de notre public à l’école maternelle Paul Gauguin à Vitrolles.

 

On pose fièrement devant nos dessins !

Une centaine d’élèves et leurs enseignantes nous attendaient pour une journée placée sous le signe de la découverte du monde de la voile et du bateau. Un accueil chaleureux nous était réservé, des dessins, un mot de bienvenue, une lueur de curiosité dans les yeux grands ouverts des enfants, nous nous sommes, dès le matin, laissés emporter par l’enthousiasme débordant de ces bouts d’chou espiègles.
Pour cette première rencontre, nous avions apporté des gilets de sauvetage, des bouts, des pare-battages et surtout une voile, pour les familiariser avec des objets quotidiens de notre voyage.
Toucher les objets, s’emmêler dans les cordages, essayer les gilets sont autant de petits pas vers la découverte du monde marin.
La voile servait une autre ambition, elle est le pilier de départ du projet collectif avec l’école Paul Gauguin. Nous avons demandé aux enfants de la décorer.

 Selon le niveau de chaque classe, les enfants ont laissé une trace de main, de pied, ou écrite à la peinture. Ce magnifique étendard bigarré, nous le ferons flotter à travers la Méditerranée ! Les enfants nous ont impressionné tant par l’intérêt dont ils ont fait preuve que par leur vivacité d’esprit.
Saviez-vous qu’il était possible d’apprendre un nœud de chaise à un enfant de 4 ans ?

 

 

La journée est passée vite, très vite, dans un tourbillon de questions et de rires.

Le soir, nous étions heureux, fatigués, lessivés et admiratifs devant l’incroyable énergie déployée par les enseignantes. L’éducation est affaire de vocation, de conviction et de force. Parce qu’il faut de la force pour tenir jour après jour l’énergie vivace de ses petits hommes avides de comprendre, parce qu’il faut du talent pour leur permettre d’apprendre et de grandir, parce qu’il faut des convictions pour leurs permettre de prendre le chemin de la connaissance de soi et du monde. L’Education Nationale actuellement si sévèrement décriée est le pilier fondateur d’une culture commune et partagée, les maîtresses de l’Ecole Paul Gauguin le prouvent chaque jour en permettant à des projets comme Capoupakap d’ouvrir l’école aux cultures de chacun et d’instruire des petits d’à peine 4 ans à des concepts comme la tolérance, la curiosité et le partage.

 

         
 

Le chef-d’œuvre !

 

 

 

On vous le dit, ce fut un lancement réussi ! 

On remercie toute l’école d’avoir partagé cette belle journée avec nous !

Brice, Marion et Landéan
   
 

 


 


 

 

Voir la page où nous racontons ce que nous appelons notre "aventure santé"

Voir la page que nous consacrons au don d'organes d'une personne décédée

Voir la page que nous consacrons au don d'organes d'une personne vivante


Apres la transplantation et la convalescence, le voyage continue. Banik au mouillage dans une baie à l'W de l'île de Rinca en Indonésie

 

 

 

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