Chantier Naval des îles sous le
vent: à Raïatea
Ce n'est pas de gaité
de cœur que je laisse mon bateau seul pendant dix mois à l'autre
bout de la terre.
Il faut une raison impérieuse comme "notre
aventure santé" pour que je m'y résigne.
Il faut aussi que je
sois en confiance par rapport à l'endroit qui l'accueille et aux
gens qui vont l'entourer. L'aspect financier de la chose est
importante aussi car notre budget a explosé avec tous ces imprévus.
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Comment choisir le bon chantier?
Il y a mon bon feeling lors d'un passage 8 mois avant alors
que je n'avais pas l'intention de devenir client. Nous venions
juste rendre visite aux copains du voilier "Crin Blanc qui nous
avaient invités par internet à passer les voir.
Il y a aussi la réputation, les potins de pontons entre les
capitaines des voiliers du coin... C'est important la
réputation.
Et ce qui ne gâche rien, c'est le chantier qui pratique les prix
les moins chers.
De retour à bord en juin 2008, j'ai vécu au chantier durant
un mois et demi, le temps de faire quelques travaux sur Banik.
Ca m'a permis de faire la connaissance de l'équipe. Alors je ne
vois pas pourquoi je ne dirai pas que j'ai été enchanté. Ca me
fait plaisir de consacrer une page du site de Banik au CNI, le Chantier
Naval des Îles sous le vent à Raiatea près de Tahiti dans le
Pacifique Sud.
Historique:
Jacques Freixas et Ariel Badinot sont les managers du chantier. C'est Jacques
qui a gentiment répondu à mes questions et donné les quelques
détails ci dessous.
Quand ils ont repris le chantier il y a 10 ans, ils faisaient
en moyenne 60 sorties de bateau par an. Aujourd'hui ils en font
180. et s'il n'y en a pas plus, c'est parce qu'ils ne disposent
pas d'assez de place. Certes il y a une augmentation
notable des navigateurs tour-du-mondistes (le site de Banik
favorise un peu cet engouement en rassurant les candidats
potentiels au grand départ) mais ce n'est pas par ce seul fait
que l'on peut expliquer que le chantier a multiplier par 3
son activité. Il y a une autre raison et pour moi la principale
c'est la gentillesse et le professionnalisme de la petite
équipe.
Présentation de l'équipe:
Jacques Freixas, le boss, est un ancien GO du Club Med il encadrait
les gentils membres pour les initier à la voile, au ski alpin ou
au ski nautique. Il a gardé le même état d'esprit qu'à cet
époque.
"Ce ne sont pas des clients qui viennent ici, je reçois des gens
chez moi" et en effet il essaye de faire en sorte qu'on se
sente bien. Et son équipe a acquis les mêmes
concepts.
L'équipe c'est la secrétaire Amandine qui sait tout et règne
sur le bureau et les plannings, et c'est 4 solides polynésiens (Jacques, Taputu, Auguste, et
Wilfred) qui ont toujours le
sourire et qui connaissent parfaitement leur boulot quand il
s'agit de "caler " un bateau sur le ber ou de le déplacer
sur la remorque, de caréner une coque ou de passer des couches
d'époxy.
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La charmante Amandine qui ensoleille le bureau
et Thierry qui intervient comme prestataire en
mécanique. |
La manutention des bateaux:
C'est le chantier en Polynésie française qui est capable de
sortir et de stocker les plus grands catamarans. Mais évidemment
ils prennent aussi les quillards et les dériveurs jusque 60
pieds de long et d'un poids de 25 tonnes. Par contre le tirant
d'eau est limité à 2,50 mètres.
Le plus simple pour savoir s'ils peuvent prendre en charge
votre unité et à quelles conditions, est de les contacter:
Chantier Naval des Iles sous le vent
BP 799 Uturoa
98735 Raiatea Polynésie Française
Tel: (689) 66 10 10
Fax : (689) 66 49 87
mail:
cni@mail.pf
site web:
www.cnislv.com
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Le chantier utilise une cale de halage ou de
mise à l'eau et des bers très larges sur
lesquels les bateaux sont bien maintenus même en
cas de tempête.
Banik est remis à
l'eau, il descend doucement sur la pente de la
cale. |
Les services du chantier:
Sortie de l'eau des bateaux pour carénage ou stockage
Vente de matériel à la boutique du chantier.
Ils ont en stock
tout ce qui est nécessaire pour les travaux de carénage, anodes,
peinture, passe coque etc... plus les produits d'armement
basique genre chaine d'ancre, visserie inox, cordage... Pour
tout ce qui est plus spécifique il est possible de le commander
aux US ou en Europe avec un délai de livraison de 15 jours à 3
semaines. |
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Ils sont très experts en stratifié.
Ils ont par exemple
refait 5 mètres de coque sur un Maramu qui avait flirté avec un
récif, ou déquillé et reconstruit les varangues d'un Dufour 45'.
Il fabriquent et vendent des barques de pêche locale
ou de promenade. Tous travaux de peintures... couches de protection ou laque
de finition...
Tous travaux et réparations courantes en mécanique sur les
moteurs diesel ou hors bord.
Il y a un atelier de bois avec quelques machines.
Il y a aussi un atelier général. C'est bien
pratique de pouvoir disposer d'un bon étau ou de la
perceuse sur pied qui m'a permis de percer ma mèche
de safran pour y fixer une petite barre relié au
nouveau pilote.
Ils sont agrés pour la révision des survies Plastimo et des
gilets auto gonflables (il y a des déclencheurs en stock)
Le CNI peut également s'occuper de la papetisation du bateau
avec l'aide d'un transitaire. |
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Et, ce qui est très confortable, quand on a réservé sa sortie
de l'eau on a droit à 4 jours gratuits en marina. Ca permet de
rincer le bateau, de désarmer et nettoyer calmement..ou de bien
se préparer à repartir... En plus, de là on voit tous les soirs
le coucher de soleil sur Bora Bora.
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Les petits plus:
Le voisin est un atelier qui travaille l'acier et
l'aluminium. Ils construisent de gros bateaux à moteur sont
capables de faire de gros travaux de réparation sur les coques
mais ils réalisent aussi des biminis, des portiques, des
réservoirs etc...
Une polynésienne vient tous les midis proposer un plat
cuisiné local. Ca évite de devoir se faire à manger quand on
fait des travaux. Il suffit de passer commande le matin au
bureau du CNI.
Tous les dimanches midi, les habitués et les navigateurs de
passage peuvent se réunir autour d'un barbecue au bout de la
jetée de la marina du chantier. Le super marché Liaut qui se trouve à la ville d'Uturoa livre
gratuitement jusqu'au chantier lorsqu'on fait une commande d'au
moins 15 000 francs pacifique (125 €). |
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Les voiliers qui veulent quitter la Polynésie française,
peuvent faire leur sortie à Raiatea sans être obligé de
retourner à Papeete. (Se rendre à la Gendarmerie d'Uturoa près
de la poste)
Comment rejoindre le chantier:
Le chantier se trouve sur la côte NW de l'île de Raiatea à la
position GPS : 16°44' S - 151°29' W La navigation dans le grand lagon qui enserre les deux îles sœurs
Tahaa et Raiatea ne présente pas de difficulté particulière pourvu
que vous pratiquiez un bon pilotage pour suivre un balisage très
bien fait comme dans toutes les îles françaises. En venant de
Tahiti, vous pouvez prendre la passe de Teavapiti au NE de Raiatea
ou la passe de Toahotu au SE de Tahaa. La passe la plus proche
du chantier est la passe de Rautonui à l'W de Raiatea mais nous ne
l'avons pas décrite sur le site de Banik. Elle est très facile et
bien balisée, son entrée est au point de route 16°45,5' S - 151°30,3' W.
Elle est marquée
latéralement par une balise rouge et une balise verte, et pour faciliter les choses on peut aussi aligner les
deux poteaux blanc (à terre) au 83° vrai.
En arrivant à proximité du chantier, appelez
CNI Carenage en VHF canal 72
pour savoir si vous pouvez prendre un corps mort devant le
chantier ou rentrer directement dans la petite marina du
chantier. |
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Du chantier on voit tous
les soirs le coucher de soleil sur Bora Bora
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